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5 choses à savoir sur Dahbia, l’huile d’olive algérienne primée à Dubaï
Les produits agricoles algériens sont peu connus à l’étranger. Hormis les dattes, l’Algérie n’a pas une tradition d’exportation de ces produits issus de l’agriculture. Mais les choses sont peut-être en train de changer.
Un produit, l’huile d’olive haut de gamme, est en train de s’imposer à l’international. Plusieurs marques algériennes ont été distinguées à l’étranger, dans des concours internationaux.
La dernière en date : l’huile d’olive Dahbia. Elle a obtenu la semaine dernière le premier Prix du concours international de Dubai Olive Oil Competition “DOOC”. Dans la catégorie “extra vierge” récolte précoce.
L’oléiculteur, Hakim Alileche, a remporté le premier prix, parmi plus de 360 participants à ce concours, venant des différents pays, notamment d’Espagne, de Grèce, d’Italie et de Tunisie.
Voici cinq choses à connaître sur cette huile d’olive.
Une récolte précoce : c’est quoi ?
La récolte peut être effectuée durant quatre grandes étapes : quand les olives sont vertes, violettes, noires ou extra mûres. De la période de récolte dépendra en grande partie la qualité et le goût de l’huile d’olive qui sera extraite.
Les huiles qui proviennent d’olives vertes sont appelées « huiles fruitées » en raison notamment d’un goût de fruits, de légumes ou d’herbes qu’elles contiennent. L’huile d’olive Dahbia a un goût de fruit vert et d’artichaut et un parfum d’herbe.
Elles sont considérées comme les meilleures huiles, à la fois en termes de goût que de bienfaits pour la santé. Elles sont également les plus chères.
Les olives qui ont servi à produire l’huile Dahbia qui vient d’être primée ont été récoltées en octobre 2020. L’huile d’olive est arrivée début novembre dans les commerces spécialisés en produits du terroir à Alger.
Une huile 100 % bio
Le verger de 40 hectares est situé dans la région de Benhar à Ain Ouessara. L’exploitation compte 15.000 oliviers dont 9.000 sont en production avec une irrigation en réseau goute à goute, selon les chiffres fournis par Hakim Alileche.
L’exploitation exclusivement en culture biologique. En 2020, une année « difficile » le verger a produit 20.000 litres, a-t-il précisé à l’agence APS.
Des olives cueillies à la main, pressées le jour même
Pour obtenir l’huile Dhabia « fruitée vert », les olives sont triturées le jour-même de la cueillette au sein du verger grâce à un moulin acquis de Toscane en Italie. La cueillette s’effectue à la main, nécessitant une main d’œuvre saisonnière d’une soixantaine de personnes.
« La trituration le jour-même permet aux olives de ne pas s’oxyder. Les taux de peroxyde est d’environ 3 % alors que l’organisme international d’oléiculture pour l’huile extra vierge le limite à un maximum de 20 % », explique Hakim Alileche.
Une huile d’olive qui nous vient de Djelfa
Azemmour, Baghlia, Larbaa olive, Acbali Ath Ghobri… Les huiles d’olive algériennes primées ces dernières années à l’étranger ont en commun de provenir d’exploitations implantées dans le nord, notamment en Kabylie.
L’huile Dahbia nous vient de Djelfa, dans les Hauts-Plateaux, à 300 km au Sud d’Alger. Une région réputée pour ses élevages et sa grenade de Messaad. La culture des olives y est récente et visiblement les résultats sont encourageants.
Une huile d’olive à 120 euros le litre
Considérée comme un produit haut de gamme, l’huile d’olive « fruitée vert » est très chère. En Europe, son prix varie entre 40 et 200 euros le litre.
« A travers notre production, nous visons un marché de luxe. Au niveau du marché premium, le litre peut être cédé à 120 euros. Nous concernant, nous commercialisons notre huile à des distributeurs pour 7 à 8 euros/litre qui le cède à plus de 20 euros/litre en Europe », explique le producteur à l’agence APS. Il évoque l’intérêt de clients de plusieurs pays.