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L’accord franco-algérien de 1968 continue d’alimenter le débat en France. Ce mardi 4 novembre, c’est le Premier ministre, Sébastien Lecornu, qui s’est prononcé sur ses intentions vis-à-vis de ce traité qui régit l’immigration algérienne en France.

Jeudi 30 octobre, l’Assemblée nationale française a adopté, avec une voix près, un projet de résolution présenté par le Rassemblement national (RN) visant à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968.

« Je ne crois pas à l’abrogation de cet accord, mais à sa renégociation »

Contrairement aux termes de cette résolution, le chef du gouvernement français a exprimé ce mardi son souhait de renégocier rapidement cet accord avec Alger, tout en se disant opposé à son abrogation, malgré le vote du Parlement français dans ce sens.

« Je ne crois pas à l’abrogation de cet accord, mais à sa renégociation », a réitéré le Premier ministre. « Il faut […] désormais que ce début de renégociation démarre le plus vite possible », affirme-t-il dans une déclaration rapportée par la presse française.

Cette déclaration fait suite à l’adoption par l’Assemblée française de la résolution proposée par le RN visant à dénoncer cet accord, mais aussi à la réaction de l’Algérie, par le biais du ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, dans une déclaration faite dimanche 2 novembre.  

« Une affaire qui ne concerne pas l’Algérie pour le moment »

Dans un entretien accordé à la chaîne d’information algérienne, AL24 News, le chef de la diplomatie algérienne a déclaré que la résolution de l’Assemblée nationale française dénonçant l’accord de 1968 est pour l’instant une « affaire franco-française ».

Tout en affirme son « respect » à l’Assemblée nationale française, Ahmed Attaf, indique : « lorsque j’ai vu ce vote, la première pensée qui m’est venue à l’esprit : la course à l’échalote se poursuit », dénonçant ainsi l’acharnement de l’extrême droite française contre tout ce qui est algérien.

Le ministre algérien a également exprimé sa « tristesse » de voir un pays « aussi grand que la France » faire de l’histoire d’un autre pays, « indépendant et souverain, l’objet d’une compétition électorale anticipée en France ».

Mais sur le fond, il assure qu’il s’agit « d’une affaire franco-française » qui ne concerne pas l’Algérie pour le moment. « Elle pourrait nous concerner si ça devient une affaire de gouvernement à gouvernement », dit-il, ajoutant que le gouvernement français « ne nous a rien dit à ce sujet ». 

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