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Acteur franco-algérien détenu au Maroc : la polémique enfle

Acteur franco-algérien détenu au Maroc : la polémique enfle

L’acteur et humoriste franco-algérien Brahim Bouhlel est incarcéré à Marrakech depuis maintenant plus de cinq mois. Il purge une peine de huit mois de prison ferme depuis le 21 avril dernier. L’acteur a été condamné par la justice marocaine après la diffusion d’une vidéo polémique sur le Maroc, tournée lors de son séjour dans le royaume.

L’acteur de 26 ans avait partagé une vidéo dans laquelle il doublait le comédien Hedi Bouchenafa et l’influenceur Sammy Tami, connu sous le pseudonyme de « Zbarbooking », tous les trois attablés à la terrasse d’un restaurant de Marrakech. Il a ensuite ironisé sur la précarité au Maroc puis a filmé des enfants en insultant leurs mères. L’ONG marocaine Touche pas à mon enfant était montée au créneau en les accusant de surfer sur un sujet particulièrement tabou au Maroc, le pédotourisme.

Présentée comme une parodie de l’émission Enquête exclusive, il a fallu peu de temps pour que la vidéo, relayée sur tous les réseaux sociaux, provoque un tollé général et suscite un mouvement de colère au Maroc, en dépit des excuses émises par les concernés.

La défense dénonce des conditions de détention déplorables

Depuis quelques jours, la question de ses conditions de détention est soulevée par ses avocats et ses proches en France. MMatéi, l’avocate de Brahim Bouhlel et de Sammy Tami, ne cesse de dénoncer les conditions dans lesquelles sont incarcérés ses clients.

Elle a également déclaré dans Le Monde que la vidéo constituait « une ébauche de sketch non scénarisé et non planifié, que mes clients n’avaient pas l’intention de diffuser sur Internet. La vidéo a fuité, or cela n’a pas été pris en compte par le juge ».

Selon le réalisateur Franck Gastambide – qui a mis à l’affiche Brahim Bouhlel dans la série à succès Validé –, « ils sont quinze dans une cellule avec un chiotte au milieu. C’est ça la réalité d’une prison au Maroc. […] »

Malgré trois refus, l’avocate et directrice de l’ONG Avant-Garde Lawyers, qui défend la liberté d’expression des artistes, compte déposer une nouvelle demande de grâce royale, courant du mois d’octobre.

Réaction marocaine

Face à ces accusations dépeintes au Maroc comme une « campagne enragée », la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a tenu à répondre dans un communiqué relayé, ce lundi 4 octobre, par la MAP, l’agence marocaine officielle de presse.

La DGAPR affirme notamment que Brahim Bouhlel « est logé avec 9 autres codétenus dans une cellule qui comporte 12 lits et bénéficie de tous les droits reconnus par la loi en vigueur à tous les prisonniers. »

Coups de téléphone, participation aux activités de réinsertion… la direction assure que le détenu concerné est bien traité et récuse le caractère « mensonger » des propos de l’avocate Me Matéi.

Les propos de la DGAPR ne s’arrêtent pas là et vont jusqu’à sous-entendre que « des sites d’information français diffusent des allégations mensongères et tendancieuses […] ».

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