Aéroport d’Alger : les passagers contrôlés 15 fois avant d’embarquer

(Par Viacheslav Yakobchuk / Adobe Stock)

Les voyages en Algérie, que ce soit par voie aérienne ou maritime, sont des plus pénibles, à en juger par les multiples témoignages négatifs des passagers. Un constat détaillé et dénoncé ce mercredi 24 août par le député, Abdelouahab Yagoubi.

Dans les aéroports et ports algériens, les délais d’attente sont souvent pointés par les passagers. En grande partie, les longues attentes que subissent les voyageurs sont dues aux multiples procédures de contrôle.

Pour voyager en Algérie, « il faut s’armer de patience »

En cette période des grands retours des vacanciers algériens, notamment vers la France, les passagers sont confrontés quotidiennement à ces lenteurs, notamment au niveau des ports. Les contrôles des voitures des passagers prennent, en effet, énormément de temps.

Dans les aéroports, bien que les contrôles ne se fassent que sur les bagages, en plus de la vérification des documents de voyage, les passagers sont fréquemment retardés pendant des heures. La reprise d’après Covid-19 n’a qu’empiré une situation déjà assez pénible.

Et c’est justement le point qu’a soulevé le député des Algériens de France, Abdelouahab Yagoubi, en comparant avec d’autres pays, non pas pour « comparer l’incomparable », mais pour étayer ses propos. L’idée étant d’énumérer les entraves qui se mettent sur la route de la relance du « tourisme dans notre pays ».

Dans son comparatif, l’élu a raconté son voyage par route à travers sept pays européens « sans être contrôlés sur la route, ni à l’entrée des frontières ni à la sortie ». En Algérie, pour entrer ou sortir des aéroports, ports ou à travers les frontières terrestres, il faudra s’armer de patience, estime-t-il.

Les multiples points de contrôle exaspèrent donc les passagers au plus haut point. D’ailleurs, le député explique que, certes, « la sécurité et la prudence sont nécessaires, mais jamais dans l’excès ».

Contrôle des passagers en Algérie : le coup de gueule d’un député

Au niveau de l’aéroport international, Houari Boumediene d’Alger, Yagoubi a énuméré pas moins d’une quinzaine « d’étapes incontournables à chaque départ ». L’ensemble de ces points sont consacrés aux contrôles de passagers. Ceci sans compter « les multitudes queues aux différents Check-points à franchir ».

Deux postes de contrôle de police se dressent devant le passager à l’entrée même de l’aéroport algérois : « un poste de contrôle de police à l’entrée de l’aéroport et un contrôle de la police avec le premier scanner aux portes d’entrée de l’enceinte aéroportuaire ».

Ensuite viennent trois autres contrôles effectués par les compagnies aériennes. Il s’agit d’un « point de contrôle initial au début des files d’attente des compagnies, d’un point de contrôle aux guichets d’enregistrement et d’un contrôle des documents ».

Les passagers doivent encore franchir les contrôles de la police des frontières (PAF). Ici, le député en cite trois postes : « Contrôle de la PAF à l’entrée du hall de départ, contrôle des passeports à la police des frontières, contrôle par un autre policier à l’entrée du deuxième scanner » (fouille des PC et des bagages à main).

Aéroport d’Alger : sept autres points de contrôle à l’embarquement 

Huit points de contrôle déjà franchis, ils en restent encore sept autres. « Contrôle des douanes, contrôle de la compagnie aérienne à la porte d’embarquement, contrôle supplémentaire par un policier après la porte d’embarquement et un contrôle de bagages par la police dans le troisième scanner avant la passerelle vers l’avion ».

Une fois dans la passerelle, le voyageur aura également droit à un « contrôle manuel des bagages par la police, un contrôle des passeports avant d’embarquer dans l’avion et un contrôle des cartes d’accès par les stewards/hôtesses de l’air à l’embarquement ».