Aéroport de Roissy : vol annulé après une mauvaise blague d’un agent
Une plaisanterie de mauvais goût d’un personnel de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle en France a causé, le 14 juillet dernier, l’annulation d’un vol d’Air France. Cette dernière a porté plainte et réclame un dédommagement de plus d’un demi-million d’euros.
Comme si la situation du transport aérien dans les aéroports français ne suffisait pas aux tracas rencontrés quotidiennement par les passagers. Alors que les départs sont constamment confrontés aux perturbations, à cause des multiples mouvements de grève, un membre du personnel de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle suscite un incident inédit.
L’incident remonte au 14 juillet dernier lors d’un vol d’Air France Paris – Saint-Denis, pendant que les salariés de l’aéroport parisien étaient en plein mouvement de grève, rapporte Europe 1 ce mardi. Ce jour-là, l’espace aérien de Paris a été partiellement bloqué en raison du défilé militaire du 14 juillet.
« Fais attention, il y a un terroriste dans l’avion »
Lors de l’embarquement, un employé de l’aéroport a chuchoté à l’oreille d’une enfant qui montait dans l’avion : « Fais attention, il y a un terroriste dans l’avion », rapporte ce mardi 19 juillet Europe 1.
Terrifiée, la petite fille a aussitôt alerté les hôtesses de l’air qui, à leur tour, ont immédiatement informé le commandant de bord. Par la suite, la compagnie française a été contrainte d’effectuer les vérifications d’usage, ce qui a conduit à l’annulation pure et simple du vol en question.
Interrogée par Europe 1, Air France a indiqué qu’en « raison d’une suspicion d’acte de malveillance, l’équipage a décidé d’interrompre la procédure de départ de l’avion et de faire procéder à une inspection de sûreté par la police ». Cependant, il s’est avéré qu’il ne s’agit que d’une fausse alerte, car « aucune menace réelle n’a été observée lors de cette inspection ».
Air France réclame un préjudice à 550.000 euros
Le vol a été reporté au lendemain, soit le 15 juillet. Les passagers « ont été débarqués et pris en charge par les équipes d’Air France pour la nuit », ajoute encore la même source. La compagnie aérienne française a ensuite porté plainte et évalue le préjudice à 550.000 euros.
Pour ce qui est de l’employé à l’origine de cet incident insolite, un agent intérimaire de 46 ans, il a été placé en garde à vue. Lors de son interrogatoire, il a indiqué qu’il n’avait voulu que « plaisanter » avec la petite fille.
« Je ne voulais nuire à personne et je n’avais pas conscience des conséquences que j’ai engendrées », a-t-il ajouté. Il sera jugé pour « entrave à la circulation d’un aéronef », en mois de février prochain au tribunal judiciaire de Bobigny.