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Aéroport de Tunis-Carthage : un foyer de contamination qui inquiète

Par Romolo Tavani / Adobe Stok

La Tunisie comptait sur sa maitrise de l’épidémie du coronavirus et son statut de pays « sûr » pour attirer les touristes étrangers. Mais un nouveau foyer de contaminations qui touche l’aéroport de Tunis-Carthage, vitrine touristique du pays, vient semer le trouble.

Les nouveaux cas de Covid-19 enregistrés à l’aéroport international de Tunis-Carthage ne cessent d’augmenter, ce qui pourrait causer sa fermeture provisoire.

Selon le journal tunisien « La Presse », tout a commencé il y a dix jours, lorsque deux agents de Tunisair ont été contaminés. Ces derniers ont transmis le coronavirus à une vingtaine de personnes. Une contamination en chaine s’est déclenchée, qui a touché plusieurs employés.

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D’après les derniers chiffres, on dénombre 26 cas de contamination. La même source suppose que l’origine de la contamination serait un passager en provenance d’un des pays avec qui la Tunisie a ouvert ses frontières.

Les personnes testées positives parmi les membres du personnel ont été mises en quarantaine. Et l’Office de l’aviation civile et des aéroports prévoit une large campagne de dépistage, qui va toucher 3 000 agents, avec 500 tests quotidiens. De plus, le port du masque à l’aéroport est devenu obligatoire pour les employés et les voyageurs.

La Tunisie va-t-elle fermer son aéroport principal ?

Anis Ouertani, secrétaire général du syndicat de la police de l’aéroport de Tunis-Carthage, a appelé à la fermeture de l’aéroport pour une courte période, le temps d’effectuer les dépistages et de désinfecter les lieux. « Nous n’avons pas appelé à la fermeture de l’espace aérien, mais simplement à fermer Tunis-Carthage pour mettre fin à la contamination », a-t-il expliqué.

Les autorités locales n’adhèrent pas encore à l’idée de fermer l’aéroport. Le ministre du Tourisme, Mohamed Ali Toumi, estime que « la fermeture du premier aéroport tunisien porterait atteinte à l’image de la Tunisie ».

Pour tenter de rassurer, le chef du gouvernement démissionnaire, Elyes Fakhfekh, a effectué, ce mardi, une visite d’inspection à l’aéroport. Sur place, il a ordonné une hausse du nombre de tests quotidiens.