Aïd el-Adha en France : un guide officiel sur l’abattage rituel
À l’approche de la célébration du Aïd el Kebir chez les musulmans de France, qui sera célébrée vers le 10 juillet prochain, le gouvernement rappelle que le sacrifice rituel doit être réalisé dans le respect de certaines règles.
La France compte entre 5 et 6 millions de musulmans parmi sa population, et dans quelques semaines, cette fête très importante en islam verra les familles procéder à l’abattage du mouton.
Selon les chiffres du gouvernement, la France dénombre plus de 100 000 moutons sacrifiés chaque année, cette célébration traditionnelle réunissant beaucoup d’acteurs de la communauté musulmane comme les professionnels de l’abattage, associations et mosquées. Des abattoirs temporaires sont également mis en place pour l’occasion, suite à un agrément fourni par les préfectures, et tout ce monde doit être encadré.
C’est la raison pour laquelle le ministère de l’Agriculture français a publié début mai sur son site officiel un guide pratique à télécharger à destination des musulmans pratiquants, sur les modalités de l’organisation de l’abattage.
« Cette fête, réunissant les familles, est un moment important de partage et de convivialité, qui s’accorde avec la liberté de culte assurée par notre Constitution.», peut-on y lire en préambule.
Un guide pour réglementer l’abattage rituel
Diffusé dans l’ensemble des administrations, collectivités, associations musulmanes et associations de protection des animaux, ce guide réunit toutes les recommandations relatives à la bonne réalisation des abattages lors de l’Aïd-el-Adha, en matière d’hygiène et de respect de la loi. L’objectif étant de sensibiliser les particuliers comme les professionnels, pour que le déroulement de ce rite se fasse dans de bonnes conditions, et éviter toute dérive.
Car en France, sacrifier un mouton ou un agneau hors abattoir agréé est strictement interdit : on ne s’improvise pas sacrificateur d’animal.
Or, très souvent, ces abattages ont lieu chez l’habitant, dans une ferme ou dans des abattoirs clandestins.
En France, un abattage en dehors d’un abattoir officiellement reconnu peut coûter 6 mois de prison et 15 000 euros d’amende. Le transport d’un animal vivant dans le coffre d’un véhicule sans autorisation fait risquer également une peine de 6 mois de prison, et 7.500 euros d’amende.
Les abattoirs agréés, quant à eux, doivent être aux normes sanitaires et composés d’un personnel compétent, formé, et habilité par l’une des trois mosquées françaises agréées : celles de Paris, Evry et Lyon.