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Air Algérie : des affaires remontent à la surface

Air Algérie : des affaires remontent à la surface

Un avion de la compagnie aérienne nationale Air Algérie. (Par Mindaugas Dulinskas - stock.adobe.com)

Air Algérie, actuellement en proie à des grandes difficultés financières, traîne également des affaires en justice relatives à des transactions financières passées.

Parmi ces affaires, celle des transactions entrant dans le cadre du projet de la construction du nouveau siège social de la compagnie aérienne Air Algérie dont les travaux ont débuté il y a dix ans, mais qui n’a toujours pas été livré à ce jour.

Air Algérie : Ouyahia et Melzi cités

Les enquêtes de la gendarmerie nationale et de l’Inspection générale des finances (IGF) ont révélé des transactions douteuses qui ont coûté des milliards de dinars à la compagnie Air Algérie. Selon Echorouk de ce jeudi 12 août, plusieurs anciens PDG d’Air Algérie sont cités.

L’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia et Hamid Melzi, ex-président de la société d’investissement hôteliers la SIH qui avait repris le projet, sont également cités. Ces deux derniers sont actuellement en détention pour d’autres affaires de corruption.

Air Algérie : des sommes faramineuses pour un siège toujours pas livré

L’affaire sera traitée le 16 août prochain par le pôle économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed, précise Echorouk.

C’est suite à une expertise menée par deux inspecteurs de l’IGF mandatée par une décision de la cour suprême en date du 4 novembre 2019 que des dépassements ont été constatés. L’IGF s’était penchée sur la transaction signée par la SIH en sa qualité de maîtrise d’œuvre déléguée et la société chinoise CSCEC à laquelle revenait la charge de réaliser le projet du siège.

La concrétisation du projet a débuté en 2011, lorsque Salah Boultif était à la tête d’Air Algérie. Dans le même dossier, la compagnie aérienne algérienne a payé 16 millions d’euros dans une procédure d’arbitrage qu’elle a perdue contre l’entreprise canadienne SMI à laquelle le projet avait été attribué initialement avant qu’il soit résilié par Air Algérie.

Air Algérie : un contrat mal géré

Le groupe canadien SMI s’est vu attribuer le marché en 2011 pour un total de 8,43 milliards de dinars pour réaliser le siège dans un délai de 23 mois. Les études d’avant-projet et du suivi avaient été confiées à un bureau d’études libanais pour un montant de 237,64 millions de dinars.

Après la fin des 23 mois de délais, il s’est avéré que la SMI n’avait réalisé que 23 % du projet, ce qui avait poussé les dirigeants d’Air Algérie à rompre le contrat et verser des sommes faramineuses à cette société.

Par la suite, Air Algérie a fait appel à la société d’investissement hôtelier présidée par Hamid Melzi qui a confié, de son côté, le projet à l’entreprise chinoise CSCEC pour un montant global de 9,26 milliards de dinars.

Le rapport de l’IGF et les enquêtes conduites par la gendarmerie nationale ont également révélé beaucoup de zones d’ombre dans la gestion des transactions chez Air Algérie. Il aurait démontré le gaspillage de sommes d’argent colossales, selon Echorouk.

Air Algérie, déjà en difficultés financières à cette époque-là, a perdu des ressources qui auraient pu servir à atténuer sa crise de trésorerie. À ce jour, Air Algérie n’a pas réceptionné le nouveau siège qui lui a déjà coûté les yeux de la tête.

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