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Air Algérie durement impactée par la crise du coronavirus

Un avion de la compagnie aérienne nationale Air Algérie. (Par Björn Wylezich - stock.adobe.com)

Les nuages s’amoncellent dans le ciel d’Air Algérie. La crise du coronavirus qui a imposé la suspension des liaisons aériennes a fortement impacté la compagnie aérienne nationale, qui a enregistré un manque à gagner de 38 milliards de dinars.

Ce chiffre devrait atteindre 89 milliards de dinars à fin 2020, anticipe Amine Andaloussi porte-parole d’Air Algérie. Pour la reprise des vols, aucune date n’est encore fixée, contrairement à ce que le quotidien El Moudjahid a rapporté il y a quelques jours.

“On ne peut pas avancer de date pour la reprise du trafic aérien des voyageurs. La décision d’ouvrir l’espace aérien est une prérogative du président de la République. Cependant, même si on décide de reprendre cette activité, on va le faire à hauteur de 30% de notre programme habituel, et on ne peut pas excéder les 40% d’ici la fin 2020”, a déclaré M. Andaloussi à l’agence officielle.

“Avec un tel scénario de reprise d’activité, les pertes de la compagnie pourraient atteindre 89 milliards de DA d’ici la fin de l’année”, avance-t-il.

Dans le détail, quelque 17.620 vols d’Air Algérie ont été annulés depuis la suspension des vols domestiques et internationaux fin mars

Peu optimiste, M. Andaloussi prévoit des jours difficiles pour la compagnie aérienne nationale, car même en cas de reprise d’activité, les passagers avec billetterie en seront les principaux bénéficiaires, selon lui. En plus, il prévoit un “faible engouement” sur les vols du fait des craintes persistantes sur la pandémie.

“Les experts estiment que tout ce qu’ont subi les compagnies aériennes mondiales jusqu’à présent n’est qu’un premier choc. Ces compagnies vont subir un deuxième choc, qui sera plus dur, celui de la faiblesse des flux des passagers après la reprise”, a-t-il dit.

Pour la trésorerie de la compagnie, elle n’est pas vide. “Nous avons encore 65 milliards de DA de trésorerie. Et en dépit de la crise, nous avons des charges incompressibles que nous devons honorer, à savoir la maintenance des avions, la location des sièges, les charges des fournisseurs et prestataires et évidemment les salaires”, a-t-il dit.


Par : Camelia Amrani