Air Algérie fait face à une grave crise financière

Un avion de la compagnie aérienne nationale Air Algérie. (Par Mindaugas Dulinskas - stock.adobe.com)

La crise frappe aux portes de la compagnie Air Algérie. Depuis le 17 mars dernier, les avions de la compagnie aérienne nationale sont cloués au sol. Les frontières de l’Algérie étant fermées, les vols internationaux sont suspendus. Les liaisons domestiques sont également à l’arrêt.

Les perspectives d’une réouverture des frontières algériennes et d’une reprise des vols d’Air Algérie s’éloignent à mesure que les cas de contaminations augmentent en Algérie et dans les pays du voisinage. Ce mercredi 11 novembre, l’Algérie a enregistré un nouveau record, avec 811 contaminations en 24 heures.

L’Europe, confrontée à une deuxième vague de coronavirus, se barricade et impose des restrictions. Les prévisions les plus optimistes des compagnies aériennes ne voient pas de retour à une situation stable avant deux ou trois années. La reprise progressive des vols n’est pas attendue avant l’été prochain, si toutes les promesses concernant le vaccin contre le Covid-19 se concrétisent.

Une situation « chaotique »

Dans ce contexte, Air Algérie fait face à une situation « chaotique », selon les termes utilisés par la direction de la compagnie lors d’une réunion tenue lundi 9 novembre avec les représentants des salariés et révélés dans un « communiqué » daté de mardi 10 novembre, par le Syndicat national du personnel navigant commercial algérien (SNPNCA).

Lors de cette réunion, ajoute le syndicat, la direction a informé que les représentants des travailleurs qu’elle « serait dans l’incapacité d’assurer les salaires dans un futur très proche ».

Pour faire face à cette situation, la direction d’Air Algérie a invité les partenaires sociaux qui ont pris part à la réunion « à proposer des solutions concrètes et exceptionnelles (pour la) réunion qui aura lieu la semaine prochaine », ajoute le syndicat.

Le SNPNCA n’a fourni aucune prévision chiffrée. Mais selon Ennahar, la direction devrait décider d’une baisse des salaires qui atteindrait 40 % à compter de l’année 2021.