- Accueil
- Actualités
- Air Algérie : « Il y a d’autres solutions que l’arrêt des vols »
Air Algérie : « Il y a d’autres solutions que l’arrêt des vols »
Air Algérie continuera d’opérer les vols de rapatriement depuis l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle jusqu’au 28 février. En mars, aucun vol de rapatriement n’est prévu.
Les autorités algériennes ont, en effet, décidé de suspendre les vols internationaux vers l’Algérie à partir du 1er mars prochain, et ce, pour une durée d’un mois.
La décision n’a pas encore été annoncée officiellement par les autorités algériennes. Mais elle a été confirmée par l’ambassade turque en Algérie et par le ministère tunisien des Affaires étrangères à travers des communiqués publiés mardi 23 février.
Cette décision est-elle justifiée sur le plan sanitaire ? Depuis plusieurs jours, l’Algérie enregistre moins de 200 nouveaux cas de contaminations au covid-19 par jour.
Une décision d’ordre politique
Nous avons interrogé le membre du comité scientifique, le Dr Berkani Bekkat, pour avoir son avis sur le sujet. Pour le Dr Bekkat, « Il s’agit d’une décision régalienne d’ordre politique », explique Dr Berkani Bekkat, membre du Comité scientifique, dans une déclaration, ce mercredi 24 février, à visa-algerie.com.
Dans le but de préserver la stabilité de la situation épidémiologique en Algérie, « la suspension des vols peut être une bonne décision dans la mesure où le variant représente plus de la moitié des cas en France », explique-t-il. Dr Bekkat Berkani préconise néanmoins qu’elle soit limitée dans le temps. « Il ne faut pas que ça dure éternellement », dit-il.
Des arguments « pas convaincants » pour Benzaim
De son côté, le sénateur Abdelouahab Benzaïm qui a défendu la semaine dernière la réouverture des frontières s’est dit opposé à la décision de suspendre les vols entrants à compter du 1er mars prochain.
Dans une publication sur sa page officielle sur Facebook, le parlementaire estime que ce n’est pas la bonne décision et juge la raison évoquée ‘’pas convaincante’’ à ses yeux.
Benzaïm affirme ne pas comprendre comment les compagnies étrangères maintiennent leurs vols. ‘’Si du point de vue sanitaire il y a un danger, la décision d’octroyer des autorisations de sortie du territoire nationale est contradictoire avec la suspension des vols vers l’Algérie’’, juge Benzaïm.
Pour sa part, dans des déclarations au site TSA, le professeur Khiati s’est montré critique envers la décision des autorités de suspendre les vols internationaux entrants. Selon lui, il y avait d’autres solutions à prendre pour faire face aux variants de la Covid-19.
« Il y a d’autres solutions que l’arrêt des vols. Il faut renforcer les contrôles aux frontières, faire le séquençage pour déterminer si de nouveaux variants circulent en Algérie. Et si le gouvernement ne peut pas mettre les moyens nécessaires de contrôle aux frontières, il faut confiner aux frais des personnes rapatriées », explique-t-il.