Air Algérie : les prix des billets suscitent le mécontentement

Un avion d'Air Algérie sur le tarmac (Par Tobias Arhelger - stock.adobe.com)

Depuis la réouverture partielle des frontières aériennes de l’Algérie, le 1^er juin 2021, les tarifs élevés des billets d’avion ne cessent de susciter de vives critiques, voire parfois des polémiques.

Dévoilé jeudi 19 mai par le ministère des Transports, le nouveau programme d’été, portant sur une augmentation significative des dessertes aériennes et maritimes internationales de et vers l’Algérie, n’est pas encore entré en vigueur. Les prix des billets restent à des niveaux élevés, en attendant le lancement des nouvelles lignes.

Toutefois, des promesses de baisse des prix des billets se multiplient, notamment afin de permettre à la diaspora algérienne de se rendre en Algérie, après trois ans d’absence.

Algérie Ferries : des billets chers et difficiles à obtenir

En effet, les ressortissants algériens vivant à l’étranger, notamment en France, rencontrent de nombreux obstacles pour qu’ils puissent rejoindre le pays, principalement la cherté des billets de bateau et d’avion. Ils dénoncent régulièrement cette situation.

« Avant la covid-19, les billets d’avion c’était 400 € aller-retour. Aujourd’hui, c’est plus de 700 €. Je ne peux pas payer pour mes quatre enfants et moi », explique une Algérienne résidant à Lyon au journal local Le Progrès.

Outre les prix, il y a le problème de disponibilité des billets, notamment chez Algérie Ferries. Obtenir un billet d’avion ou de bateau pour l’Algérie est devenu désormais un « rêve » pour la diaspora algérienne, notamment celle établie en France.

« On a passé la nuit ici, devant la porte de l’agence Algérie Ferries, dans l’espoir d’obtenir un billet et se rendre en Algérie », a affirmé un ressortissant algérien habitant à Lille, avant d’ajouter que « pour une famille de six personnes, le total peut arriver jusqu’à 3000 € ».

Air Algérie : un député prévoit une baisse des prix des billets

Selon Mohamed Hani, député et président de la commission des affaires étrangères de l’APN, « l’augmentation des dessertes, à savoir aériennes et maritimes, conduira certainement à la baisse des prix des billets ». « Nous travaillons à ce que le prix du billet sera entre 250 et 400 € », a-t-il rassuré.

« Aujourd’hui, c’est clair. C’est une équation à régler. Il y a plus d’offres, ce qui permet de baisser les prix. Je reste optimiste », a-t-il ajouté.

« Les bourses de la communauté algérienne établie à l’étranger ne permettent pas à un couple avec deux enfants de se rendre en Algérie avec 3000 € ». « Ce n’est pas possible. Nous sommes à deux heures de vols de Paris et à moins d’une heure de Marseille », a-t-il souligné.