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Air Algérie : retour sur une année difficile
L’année 2020 restera dans l’histoire du transport aérien comme étant la plus difficile qu’a connue le secteur, l’un des plus touchés par la crise sanitaire.
Air Algérie, comme de nombreuses compagnies aériennes, a connu une année très difficile, avec de longs mois d’inactivité. La compagnie aérienne algérienne a été durement touchée par la crise sanitaire qui a marqué l’année en cours.
Un arrêt brutal du trafic aérien
Devant la propagation rapide du virus au printemps derniers, les autorités algériennes ont décidé de fermer les frontières dès le 17 mars, avec une suspension total du trafic aérien international et domestique.
Une décision justifiée par la détérioration de la situation sanitaire, en Algérie et dans le monde. Elle a eu pour effet de contraindre Air Algérie à clouer l’ensemble de sa flotte au sol. Une mesure qui a eu de fâcheuses conséquences pour la compagnie nationale qui s’est engouffrée dans un tunnel dont elle peine à voir la sortie.
Des pertes colossales pour Air Algérie
La crise sanitaire a été synonyme de crise financière pour Air Algérie. En effet, selon les chiffres officiels, les pertes de la compagnie nationale s’élèvent à 40 milliards de dinars. Un gouffre financier difficile à combler d’autant plus que les frontières demeurent fermées.
Aucune décision n’a encore été prise. Le ministre des Transports Lazhar Hani a rappelé, mardi 30 décembre, que la réouverture des frontières ne dépendait pas de son département, mais relevait plutôt des prérogatives des « hautes autorités du pays ».
Face à cette situation financière difficile, la direction de la compagnie a songé à un plan pour réduire considérablement la masse salariale. Une démarche rejetée par les partenaires sociaux notamment le syndicat des techniciens de maintenance aérienne qui est allé au bras de fer avec la direction d’Air Algérie.
2020, l’année des rapatriements
Contrainte de clouer ses avions au sol, Air Algérie a toutefois été sollicitée par les autorités du pays pour rapatrier les Algériens bloqués à l’étranger suite à la fermeture des frontières et la suspension du trafic aérien.
Quatre phases de rapatriement ont été organisées entre le printemps et le 11 septembre dernier. Elles ont permis le rapatriement d’environ 30 000 personnes depuis plusieurs pays du monde à commencer par Yuhan, en Chine, le point de départ de la pandémie.
Une nouvelle opération de rapatriement a été effectuée entre le 4 et le 19 décembre. L’opération répartie en 24 vols a concerné 5 000 citoyens algériens.
Air Algérie a lancé, mercredi 23 décembre, une autre opération de grande envergure qui touchera selon des chiffres officiels, 25 000 citoyens algériens encore bloqués dans différents pays. La compagnie a établi un programme de 139 vols depuis onze destinations dans cinq pays différents.
Reprise du trafic domestique en attendant l’international
Par ailleurs, les autorités ont fini par autoriser la reprise du trafic aérien, mais seulement pour le réseau domestique au début de ce mois de décembre. Une reprise timide pour Air Algérie, mais une reprise quand même quand on sait que des avions cloués au sol coûtent plus cher que des avions en service.
Cette reprise du trafic domestique représente pour la compagnie Air Algérie ainsi que pour les autorités aéroportuaires un défi de taille. Il s’agit de juger les capacités de l’Algérie à gérer un flux de passagers au quotidien dans un contexte marqué par la présence du virus.
La réussite de cette reprise pourrait ouvrir la voie au retour du trafic aérien conditionné également par le début de la vaccination. Hier soir, le gouvernement a annoncé un accord avec la Russie pour l’acquisition du vaccin anti-covid. But : lancer la vaccination en janvier. L’espoir de voir les frontières ouvertes est désormais permis.