Air Algérie : une « situation difficile » qui risque de durer

Air Algérie

Une semaine après son installation, le nouveau directeur général par intérim d’Air Algérie s’est réuni, ce dimanche matin avec le staff dirigeant de la compagnie aérienne nationale.

Lors de cette réunion de prise de contact, qui a duré une trentaine de minutes, Amine Mesroua a demandé aux cadres dirigeants de la compagnie Air Algérie de se mobiliser davantage pour « faire face à une situation difficile ».

D’autres réunions avec les différentes directions en présence des syndicats sont programmées dans les prochains jours.

Amine Mesroua, installé dimanche dernier à la tête d’Air Algérie après le limogeage surprise de l’ancien PDG Bekhouche Alleche, connait bien la compagnie. Avant d’être nommé directeur général d’Air Algérie, il avait occupé le poste de conseiller du PDG.

Air Algérie : la crise s’aggrave

Air Algérie fait actuellement face à la pire crise de son existence. Les frontières de l’Algérie sont fermées depuis le 17 mars et la compagnie aérienne nationale n’opère plus de vols internationaux réguliers depuis cette date.

La reprise partielle des vols domestiques depuis le 6 décembre est très insuffisante pour combler le manque à gagner provoqué par la suspension des vols internationaux qui dure depuis 10 mois.

En 2020, le manque à gagner pour Air Algérie est estimé à 40 milliards de dinars. Et la fin de la crise n’est pas proche. L’opération de vaccination en Algérie n’a pas encore débuté. Elle commencerait en février prochain dans le meilleur des cas et les premiers effets ne devraient pas être visibles avant le printemps, voire l’été prochain.

Réouverture des frontières : pas avant quelques mois

En Europe, la vaccination a commencé mais des problèmes de logistique la retardent. Les experts s’attendent à un début de retour à la normale au printemps ou à l’été.

Dans ce contexte, la réouverture des frontières n’est pas envisageable avant quelques mois. Et il faudra s’attendre à des restrictions d’un nouveau genre, comme le passeport vaccinal, qui va réduire considérablement l’accès aux visas pour les Algériens et donc le nombre de voyageurs sur les principales lignes d’Air Algérie.