Air France : grosse panique à bord après deux atterrissages interrompus

Par Romolo Tavani / Adobe Stok

Les passagers sur un vol de la compagnie aérienne française, Air France, devant atterrir à l’aéroport de Nice vendredi 10 mars, ont vécu des moments de panique à cause du mauvais temps. Après deux atterrissages échoués, le pilote a décidé de changer de cap.

Pour cause du vent, un avion d’Air France n’a pas pu atterrir normalement à l’aéroport de Nice. L’atterrissage prévu à 14 h 30 a été annulé à la dernière minute par le pilote. Après la remise de gaz, il effectue un tour de piste et retente une nouvelle approche.

Une nouvelle fois, avant que l’avion ne touche le sol et le pilote décide d’annuler l’atterrissage. Se rendant compte de la situation, les passagers à bord de cet avion ont été pris de panique, rapporte ce lundi 13 mars le journal local Nice Matin (article payant).

« J’étais sûre de mourir. J’ai envoyé des messages d’adieu à mes proches »

Pour une passagère de 23 ans qui souffre de la phobie de l’avion, citée par la même source, « le pilote voulait forcer l’atterrissage ». Selon elle, « ça a duré 40 minutes, c’était sans fin ». À un moment, elle affirme avoir l’impression que son cœur allait lâcher.

« Le pilote a tenté une première, puis une deuxième fois, avec des vents très violents », témoigne-t-elle. Lors de la deuxième remise de gaz, les passagers ont compris que quelque chose n’allait pas, ce qui a enclenché une panique générale à bord.

« Les gens et les enfants hurlaient. Il y a eu des vomissements, des gens se sont évanouis », ajoute la jeune passagère. Au bout de la seconde tentative d’atterrissage échouée, elle a eu très peur : « J’étais sûre de mourir. J’ai envoyé des messages d’adieu à mes proches ».

Dans le poste du pilotage, la situation était similaire. Le pilote voulait retenter une troisième approche. « Il a annoncé une troisième tentative, avec une voix tremblante », se souvient encore la voyageuse. À ce moment-là, les passagers, déjà en panique, ont tous crié.

« Le pilote a mal géré son atterrissage », selon une ancienne hôtesse de l’air

Et c’est ce qui a poussé le commandant de bord de changer de cap et de dérouter l’avion vers l’aéroport de Montpellier. Claire, une ancienne hôtesse de l’air, était à bord de ce vol. Elle affirme qu’elle avait l’habitude à ce genre d’incident, mais reconnait que « c’était la panique totale » à bord.

 « J’ai connu beaucoup d’atterrissages plus compliqués, mais là, le pilote a mal géré son truc », souligne-t-elle. L’avion s’est donc dirigé vers Montpellier, où il a pu atterrir en toute sécurité, mais la mésaventure des passagers était loin de terminer.

Après l’atterrissage, les pompiers se sont intervenus dans l’avion pour prendre en charge deux personnes qui ont eu un malaise. Les passagers ont donc été obligés de rester à bord de l’avion. De plus, Air France n’a pas pu assurer un moyen de transport pour les acheminer vers Nice à cause de la grève qui secoue le transport.

« Une procédure tout à fait normale », selon Air France  

La compagnie n’a pu proposer qu’un bus de 55 places pour rentrer à Nice, alors que le vol comprenait près de 200 passagers. De son côté, Air France affirme par le biais de son porte-parole des opérations aériennes que c’était « une procédure tout à fait normale dans certaines conditions météo ».

Il estime qu’il est logique que le pilote a tenté plusieurs fois sa chance pour atterrir. Et lorsque les tentatives n’aboutissent pas, « on garde toujours des mesures pour dérouter l’avion. C’est ce qui s’est passé ».

Il admet que c’était normal que les gens soient inquiets, « parce qu’ils ne savent pas ce qu’il se passe et n’ont pas les mêmes informations que l’équipage ».

Pour ce qui est de la prise en charge des voyageurs, il assure qu’ils étaient tous rapatriés sur un bus et des vans, contredisant la version des passagers qui assurent avoir été livrés à eux-mêmes et ont dû rentrer par leurs propres moyens.

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