Air France : la mésaventure de passagers à cause d’une grève surprise

Photo par Par Romolo Tavani / Adobe Stock

Les mouvements de grève des personnels dans les aéroports n’impactent pas que les décollages d’avions. Cela retarde également les atterrissages, ce qui contraint les pilotes à tourner dans le ciel et suscite des désagréments aux passagers.

Le samedi 11 février, les aéroports de Paris-Orly et de Toulouse-Blagnac en France ont connu des perturbations sur les départs et les arrivées des avions à cause d’un mouvement de grève surprise. Les passagers à bord d’un vol d’Air France au départ de Paris ont vécu un sale quart d’heure, car leur avion ne pouvait pas se poser à Toulouse.

Le vol AF6124, au départ de Paris-Orly, en direction de Toulouse-Blagnac, a dû faire demi-tour au bout de 30 minutes de trajet. « C’était une journée éprouvante et interminable… », résume une passagère toulousaine de 29 ans, citée par le journal français La Dépêche.

Le périple des passagers à bord de ce vol a commencé à Paris-Orly. Leur vol était initialement prévu avec easyJet à 12 h 50, mais a été annulé à cause du mouvement de grève surprise. D’autres vols de la compagnie Air France leur ont alors été proposés, mais leur mésaventure était loin d’être terminée.

« Les petits étaient en larmes et à court d’approvisionnement »

Le décollage du vol Air France a eu lieu à 19 h 45, mais au bout d’une trentaine de minutes, la pilote aux commandes a annoncé au micro que les pistes d’atterrissages de Toulouse-Blagnac sont fermées. La piste de cet aéroport était effectivement fermée à 20 h à cause du débrayage.

L’avion a été contraint de faire demi-tour vers Paris. « Il y avait une colonie de vacances parmi nous. Les petits étaient en larmes. Ils étaient en panique sans leurs parents », témoigne la passagère. D’autres parents, avec leurs enfants en bas âge, étaient à court de lait et de nourriture.

L’avion a rebroussé chemin vers l’aéroport parisien, laissant les passagers pour compte. La passagère qui a livré son témoignage, accompagnée de sa sœur et d’un couple, ont décidé de tirer un trait sur l’avion et de louer une voiture afin de rentrer au plus vite chez eux.

La location leur a coûté 1000 € pour un trajet de 600 km de route et six heures de conduite de nuit. À ce jour, elle affirme que la compagnie fait la sourde oreille quant remboursement de son vol annulé, puis dérouté et au dédommagement des frais que cela a engendrés.