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Algérie Ferries Marseille : le business de la revente des billets

Algérie Ferries Marseille : le business de la revente des billets

Un navire d'Algérie Ferries amarré au port - Par ERIC / Adobe Stock

Plus de deux mois après le lancement du programme d’été, la pression sur les billets vers l’Algérie ne retombe pas. Cette situation a favorisé la prolifération des réseaux de revente des billets, un autre fléau qui s’ajoute aux multiples scandales qu’a connus la compagnie Algérie Ferries.

Sur les réseaux sociaux, les publications de revente de billets vers l’Algérie se multiplient. Parfois, on tombe également sur des publications de passagers qui cherchent à acheter des billets sur Facebook.

Revente des billets sur le marché noir : l’autre fléau chez Algérie Ferries

Décidément, les revendeurs de billets sur les réseaux sociaux ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Car les réseaux les plus puissants sévissent plutôt sur le terrain, notamment au port de Marseille. C’est ce qu’a confirmé ce mercredi 27 juillet le député des Algériens de France, Abdelouahab Yagoubi.

Dans un entretien accordé au journal arabophone El Mihwar, l’élu a soulevé cet autre fléau qui entache davantage la réputation de la compagnie nationale.

« Au vu des réservations en ligne qui font cruellement défaut, de nombreux Algériens de France se dirigent au port de Marseille dans l’espoir d’avoir une place dans la liste d’attente », a-t-il révélé.

Pour lui, c’est tout à fait normal, car certains passagers ont des affaires urgentes à régler en Algérie : des dossiers administratifs, des affaires d’héritages…

Il est évident que, si Algérie Ferries avait fourni suffisamment de places et de réelles possibilités de réservations en ligne, ces passagers n’auraient qu’à s’en servir.

Revente des billets Algérie Ferries à Marseille : un business très lucratif

Mais une fois au port de Marseille, ils tombent sur « les affairistes » qui revendent les billets sur le marché noir. « Ce n’est pas une exclusivité, c’est connu même auprès des autorités ; beaucoup de personnes font chanter les Algériens en leur revendant des billets de voyage sur le marché noir », a indiqué le député.

D’un simple calcul, l’élu a démontré qu’il s’agit d’une pratique très lucrative. « Supposons que le billet coûte 300 euros, ce qui est également le montant du pot-de-vin payé pour avoir le billet sur le marché noir.

Pour 1.000 passagers, qui est la capacité d’un seul navire de taille moyenne, pas moins de 300 000 euros vont directement dans les poches des corrompus au sein d’Algérie Ferries », a dénoncé Yagoubi. Fort heureusement, plusieurs de ces corrompus ont été arrêtés récemment, a-t-il indiqué.

Vols et traversées vers l’Algérie : l’obstacle des décisions administratives

Près de deux mois après le lancement des programmes d’été de vols et de dessertes maritimes vers l’Algérie, la pression sur les billets persiste. À ce propos, Abdelouahab Yagoubi estime que seule une augmentation des vols et des traverses pourra résoudre le problème.

« Nos actions dans ce sens battent leurs pleins afin de pousser la Direction de la navigation maritime, la Direction des ports ou de l’Aviation civile à ajouter d’autres programmes », a-t-il dit.

Or, le nombre de vols ou de traversées est fixé par des décisions administratives, et c’est ce qui a engendré un déficit dans l’offre.

C’est le marché qui doit régir l’offre et la demande, « car l’administration n’a aucune connaissance du marché, encore moins sur l’offre et la demande », estime-t-il.

Ainsi, les revendications portent actuellement sur « une ouverture totale », et ce, afin de permettre au marché « d’être le seul régulateur des prix, loin des décisions administratives ».

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