- Accueil
- Actualités
- Algériens bloqués à Roissy : la justice donne raison à Air Algérie
Algériens bloqués à Roissy : la justice donne raison à Air Algérie
L’affaire des 27 Algériens bloqués à l’aéroport de Roissy depuis fin février se complique. Aucune solution ne semble à portée de main surtout après la décision de la justice française rendue hier lundi.
Saisi par les 27 voyageurs algériens, le tribunal de Paris a rendu une décision favorable à la compagnie aérienne Air Algérie. Selon le journal français Le Monde, le tribunal a estimé que la compagnie aérienne n’a fait qu’appliquer la décision des autorités algériennes de fermer les frontières.
Selon nos informations, Air Algérie a apporté notamment la preuve d’avoir contacté les voyageurs avant leur départ de Londres pour les informer de la décision des autorités algériennes de ne pas les autoriser à poursuivre leur voyage entre Paris et Alger.
Une décision prise en raison de l’apparition en Algérie des premiers cas du variant britannique du coronavirus. Le Royaume-Uni était alors considéré comme un pays à haut risque.
Les avocats espèrent une « intervention diplomatique »
Pour leur part, les 27 voyageurs algériens ont contesté cette affirmation. Selon eux, ils n’ont été informés de la décision qu’une fois arrivés à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Pour eux, il était alors difficile de repartir vers Londres, d’autant que certains voyageurs n’avaient pas de visa pour retour au Royaume-Uni.
L’avocat des 27 voyageurs algériens devait se rendre ce mardi 30 mars à la zone internationale de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle pour rencontrer ses clients et leur annoncer le verdict détaillé du tribunal.
Après la décision de la justice française, les chances de voir les 27 voyageurs autorisés à rentrer en Algérie sont désormais minces.
Me Hadj Said, l’une des avocates des Algériens, dénonce, dans Le Monde, « la gestion irresponsable d’une crise qui devient humanitaire ». L’avocate plaide désormais pour « une intervention diplomatique ».
Mais au Quai d’Orsay, la réponse est prudente : « C’est une affaire algéro-algérienne, nous ne sommes que le pays de transit », souligne une source ministérielle, citée par Le Monde.