Algériens tués par un train en France : la piste criminelle envisagée

Le drapeau de la France. (Image par : J. Ossorio Castillo / Adobe Stock)

Le 12 octobre dernier, un accident de train à Ciboure dans les Pyrénées, en France, a coûté la vie à trois ressortissants algériens. Un quatrième a été grièvement blessé et a dû être hospitalisé.

L’accident a eu lieu à quelques mètres de la gare de Saint-Jean-de-Luz. Les victimes dormaient sur la voie ferrée quand le train les a percutées.

A l’époque des faits, la thèse de l’accident avait été privilégiée. Les quatre algériens, fatigués après un long périple pour échapper aux contrôles policiers et douaniers, se seraient endormis sur la voie ferrée.

Une plainte déposée

Mais aujourd’hui, le rescapé du drame ainsi que les proches des trois victimes décédées dans l’accident ont décidé de porter plainte pour notamment homicide involontaire et administration de substances nuisibles, rapporte le média Sud-Ouest ce lundi 6 décembre. Le Gisti, la Cimade nationale et l’Anafé, des associations d’aide aux migrants se sont joints à cette plainte.

L’enquête s’intéresse à une cinquième personne, présente lors de l’accident. Il s’agit d’un ressortissant algérien qui avait quitté la voie ferrée juste avant la collision. Il a été arrêté deux jours après l’accident.

L’homme était connu des services de police pour vol avec effraction commis dans la région. Ses explications n’ont pas convaincu les enquêteurs.

Un « passeur » algérien au cœur de l’enquête

Ce survivant est suspecté d’avoir intoxiqué les quatre autres victimes à l’aide de « substances nuisibles » dans leurs boissons. Présenté comme un « passeur », il aurait pu avoir cherché à droguer ses victimes pour les dépouiller de leur argent et de leurs téléphones.

Comment les victimes ont-elles pu accéder à la voie ferrée ? Celle-ci, était-elle sécurisée ? La police des frontières, avait-elle été alertée de la présence des migrants ? Autant de questions que le rescapé et les proches des victimes veulent élucider.