Avion : les règles sur les hublots, les dossiers et les tablettes expliquées

Par Andrey Armyagov (AdobeStock)

Patrick Smith est pilote de ligne, blogueur et auteur sur les voyages en avion. Sur son blog Ask The Pilot, il répond aux interrogations les plus fréquentes des passagers.

Les turbulences sont-elles réellement dangereuses ? Que se passerait-il si quelqu’un tentait d’ouvrir la porte de l’appareil en plein vol ? Laisser son téléphone allumé à bord est-il aussi risqué qu’on le croit ? Ce sont autant de questions auxquelles Patrick répond avec simplicité sur son blog.

Voyageur chevronné, Patrick a à son compteur plus de 90 pays visités. Il pilote actuellement des Boeing 757 et 767. Dans l’un de ses billets de blog, il fait le point sur toutes ces consignes de sécurité que l’on somme les voyageurs de respecter à bord.

Règles de sécurité en avion : un pilote explique

Commençons par le plateau de votre siège. S’il représente à lui seul l’un des endroits les plus insalubres de tout l’avion, il pourrait également constituer un danger en cas d’urgence fatale. Patrick affirme que votre plateau doit être verrouillé pour éviter de vous blesser avec « en cas de choc ou de perte brutale de vitesse ». Il ajoute que le fait de le remettre à sa position d’origine permet de dégager l’allée lors d’une évacuation.

Quant au fait de devoir remettre son siège bien droit à certains moments du vol, il s’agit là aussi d’une règle relative à la sécurité. « La restriction d’inclinaison du siège facilite l’accès aux allées et maintient également votre corps dans la position la plus sûre », explique le commandant de bord. Le but est, avant toute chose, de protéger vos cervicales.

Ainsi, il faudra veiller à garder vos ceintures basses et bien serrées. Le pilote est formel : « Rien n’est plus agaçant que d’entendre un passager énoncer la théorie selon laquelle en cas d’accident, il est assuré qu’il périra, alors à quoi bon ? En cas d’accident, quelque chose d’aussi simple qu’une ceinture correctement bouclée peut faire la différence entre une blessure grave et une blessure mineure ».

Lors des phases les plus critiques du vol, comprenez le roulage, le décollage et l’atterrissage, il vous sera demandé de relever tous les cache-hublots. C’est ce qui permet aux agents de bord « d’évaluer plus facilement tout danger extérieur – incendie, débris – qui pourrait interférer avec une évacuation d’urgence ». Cela vous aide également à rester orienté en cas d’impact soudain.

L’atténuation des lumières fait partie de la même stratégie. Si l’ensoleillement est trop fort, l’éblouissement empêcherait les membres de l’équipage de voir à l’extérieur. Cela met également vos yeux en condition : vous ne serez pas soudainement aveuglé en vous précipitant vers les portes s’il fait trop obscur dehors.