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Avion : une astuce pour réduire le coût du billet provoque la colère des compagnies
Après plusieurs mois d’arrêt, le trafic aérien accélère sa reprise, notamment en Europe où les frontières sont ouvertes. Avec les départs en vacances, la chasse aux bonnes affaires reprend. Et ce n’est pas sans mécontenter les compagnies aériennes.
Une méthode utilisée par certains voyageurs permettant de réduire drastiquement le coût du billet d’avion provoque l’ire des compagnies, qui ont lancé des poursuites contre ceux qui s’adonnent au « skiplagging », explique, ce samedi 18 juillet, le site d’information français Atlantico.
« Le concept du « skiplagging » consiste tout simplement à rajouter des escales à son vol pour payer son billet d’avion moins cher », explique Morgan Bourven, journaliste au magazine UFC-Que-Choisir, cité par la même source. « Cela peut sembler contre-intuitif, mais le prix d’un billet d’avion n’est absolument pas lié à la distance parcourue et rajouter une escale après sa destination finale peut drastiquement faire baisser le prix », précise-t-il.
Un cas en particulier est cité, à savoir celui d’un voyageur allemand poursuivi en justice par la compagnie aérienne Lufthansa au motif que celui-ci aurait réservé un vol avec escale pour payer son trajet moins cher, sans voler jusqu’à la destination finale.
« Le passager visé par la plainte de Lufthansa a réservé un vol entre Oslo et Seattle, avec escale à Francfort. À l’aller, il a bien effectué le trajet Oslo-Francfort-Seattle, mais au retour, il s’est arrêté à Francfort et a pris un autre vol pour rentrer chez lui à Berlin. La raison ? Le trajet Oslo-Seattle coûtait 657 euros, tandis que l’aller-retour Francfort-Seattle était à 2769 euros. Le passager, qui habite en Allemagne, a donc fait une économie substantielle en rajoutant une étape. À l’aller, il a peut-être pris un vol à bas coût pour rejoindre Oslo, mais puisqu’il a économisé plus de 2000 euros sur son billet, cet inconvénient était rentable », explique M. Bourven, précisant que l’ampleur du phénomène reste cependant limitée.
« Cette astuce n’est connue que des voyageurs aguerris, et même parmi eux, tous ne l’utilisent pas car elle est relativement contraignante », indique-t-il.
Samira Chibani