Bagage cabine : des tailles plus petites, des prix en hausse

Photo : bagages.

Le bagage en cabine est devenu ces dernières années un sujet des plus épineux du transport aérien, qui ne cesse de connaître des changements, mais que les compagnies aériennes préfèrent éluder. Les dimensions autorisées sont de plus en plus petites et les prix augmentent.

Ces dernières années, les politiques bagages chez les compagnies aériennes, notamment les transport low cost, ont connu de nombreux changements. Les prix augmentent constamment pendant que les dimensions autorisées deviennent de plus en plus petites.

Bagage avion : des dimensions plus petites contre des prix en constante hausse  

Les passagers n’ont de choix que d’accepter cette équation ; pour voyager moins cher, ils ont intérêt à voyager très léger. Dans les aéroports, on constate que les voyageurs optent de plus en plus pour des sacs à dos et des valises plus petites, plutôt que les traditionnelles valises de voyage, avec les roulettes et des dimensions plus grandes.

Il n’est donc pas rare de voir des passagers des low cost dans l’aéroport avec seulement un seul sac sur le dos, mais avec plusieurs couches de vêtements superposées. Les bagages trop grands sont souvent renvoyés dans la soute de l’avion moyennant des frais supplémentaires, voire des pénalités.

Selon le média suisse RTS, certaines compagnies low cost font désormais payer les bagages trop grands ne pouvant pas être glissés sous le siège de devant. Le seul bagage cabine inclus dans le tarif du billet n’est qu’un petit sac qui doit être assez petit pour être placé sous le siège.

Bagages : ces compagnies ne sont pas aussi « low cost » qu’elle le prétendait

Un grand bagage à main devant être placé dans le compartiment supérieur de la cabine est souvent payant, et il coûte très cher. Avec ce tarif, le prix du billet peut être carrément doublé, voire plus. Pire encore, si le voyageur n’a pas enregistré son bagage à main à la réservation, la compagnie lui infligera une amende pouvant atteindre plusieurs dizaines d’euros.

Pour mieux comprendre ce système, RTS a réalisé une simulation pour un vol Genève-Barcelone avec EasyJet. Le prix initial du billet avec un petit sac à main qui se glisse sous le siège avant est de 51,40 francs suisses. Avec un autre bagage à main plus grand placé dans les casiers de la cabine, il faudra payer 102,40 francs, soit le double.

Et pour un service total, à savoir un bagage en soute, un « grand » bagage en cabine et un siège au choix, le prix du billet s’envole à la coquette somme de 354,50 francs. Force est de constater que ces compagnies ne sont pas aussi « low cost » qu’elle le prétendait. Ces politiques sont décidément un business très lucratif.

Bagage cabine : un expert explique « le véritable intérêt » des compagnies aériennes

Pour justifier de telles politiques, les compagnies avancent souvent le manque d’espace disponible dans les compartiments à bagages des avions. Toutefois, des spécialistes estiment que cela s’explique par l’ajout progressif de sièges, plus fins et moins espacés, dans les appareils, tandis que l’espace disponible pour les bagages n’augmente pas.

De plus, il s’agit d’un système qui brouille complètement les comparaisons. Philippe Meyer, un consultant en aéronautique, estime que ce système est un piège pour le passager. « Aujourd’hui, s’il effectue une recherche sur les sites de comparaison, il ne peut plus savoir quel est vraiment le tarif du vol qu’il va effectuer », a-t-il indiqué.

Dans le même sillage, il affirme que l’autre intérêt des compagnies est « d’apparaître en premier sur les sites comparatifs ». L’idée est, selon lui, « d’avoir le plus d’options payantes, et donc un prix de base qui est le plus bas possible. Le voyageur aura donc plus de chance de se balader sur leur site et finalement, de réserver ».