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En haute saison, les billets d’avion au départ de France vers l’Algérie, pour une durée moyenne d’environ deux heures seulement, affichent des hausses parfois exagérées, atteignant jusqu’à 1.000 euros l’aller-retour en classe économique. Quelles en sont les raisons ? Un média français spécialisé a fourni une explication.

Les membres de la diaspora algérienne sont les principaux clients des compagnies aériennes desservant les deux pays. Et à chaque saison estivale, ils se plaignent des flambées des prix, sans qu’aucune solution sérieuse ne soit apportée à ce problème.  

Une offre limitée face à une forte demande constante

En arrière-saison, les prix de vol entre Paris et Alger s’affichent généralement entre 130 et 250 euros. Mais durant l’été, période de pic, ils dépassent largement les 400 à 600 euros pour un aller simple, en classe économique, sur certaines lignes.

Même les prix low cost (sans bagage en soute), que l’on peut trouver parfois chez la compagnie à bas coûts, apparaissent rarement en haute saison.

Le média français spécialisé Air Journal s’est intéressé à la flambée des prix de vol sur le marché France – Algérie et a énuméré une série de facteurs qui maintiennent les billets à des tarifs exorbitants.

Le premier facteur évoqué est lié à l’offre limitée, car le marché est couvert par un nombre très limité de compagnies, à savoir Air Algérie, Air France et les low cost Transavia et ASL Airlines. Volotea et Vueling n’opèrent que très peu de vols. « Ce nombre restreint d’opérateurs entraîne une concurrence limitée », souligne-t-on.

Une surcapacité saisonnière mal répartie

Cette offre limitée fait constamment face à une forte demande tout au long de l’année, avec des pics importants pendant les périodes de vacances, la période estivale (juillet-août) et pendant les fêtes (Ramadan, Aïd, fin d’année).

Cette demande provient principalement des membres de la diaspora algérienne qui voyagent pour des raisons familiales, culturelles ou religieuses et qui font exploser la demande sur les périodes de pic, ce qui entraîne automatiquement la flambée des prix.

Le média français cite également, comme autre facteur, l’encadrement étatique du transport aérien par l’Algérie et les créneaux aéroportuaires très contrôlés. « Cette restriction empêche l’ajustement de l’offre face à la demande croissante, ce qui maintient les prix à un niveau élevé ».

Enfin, le dernier facteur qui contribue au maintien des prix de vol à des niveaux élevés entre la France et l’Algérie est lié, selon la même source, aux coûts de carburant, aux redevances aéroportuaires et aux taxes locales (en France comme en Algérie) sur les billets.

S’ajoutant à une surcapacité saisonnière mal répartie, ces charges poussent les compagnies aériennes à augmenter leurs fréquences pendant l’été, mais elles n’équilibrent pas les prix sur l’année.

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