Billets d’avion : jusqu’à 40 % de hausse cet été en Europe

Photo par Fabio Principe / Adobe Stock

Les voyageurs européens qui espèrent trouver des vols bon marché cet été seront déçus. Tous les indicateurs signalent des hausses conséquentes des tarifs des billets d’avion par rapport aux prix pratiqués avant la pandémie, et les choses ne sont pas près de changer.

L’été prochain s’annonce donc très chargé en termes de déplacement de vacanciers en Europe. Et tant que les vols seront pleins, les prix resteront élevés, car selon des observateurs et spécialistes du domaine, la demande est bien supérieure à l’offre, surtout pour l’été.

Vols été 2023 : « Des augmentations qui dépassent facilement 20, 30, voire 40 % »

La compagnie aérienne low cost, Ryanair est le parfait exemple de la hausse de la demande. Elle propose, en effet, 19 % de vols en plus par rapport à la même période en 2019, soit avant l’avènement de l’épidémie Covid-19.

Pour Luk De Wilde, spécialiste de l’aviation, cité ce mardi 9 mai par le journal The Brussels Times, les « prix des billets d’avion dépassent déjà ceux de 2019 ». Et les choses vont empirer davantage durant la saison chaude.

Dans ce sillage, l’économiste de l’aviation Wouter Dewulf, cité par le même journal, a déclaré que même les compagnies TUI et Ryanair qui, connues pour leurs concurrences sur les prix, ont considérablement augmenté leurs tarifs.

« Pour l’été prochain, je vois déjà des augmentations des prix qui dépassent facilement 20, 30, voire 40 % », a-t-il déclaré.

 Selon lui, cela va de soi, même pour les voyageurs qui réservent leurs vols à l’avance.

« Les prix ne reviendront probablement pas à ce qu’ils étaient auparavant »

Cette situation n’a pas échappé aux compagnies aériennes traditionnelles. N’ayant pas encore vu les vols d’affaires atteindre les niveaux d’avant le Covid, Brussels Airlines, Lufthansa et KLM déploient leurs avions disponibles vers les destinations de vacances.

De plus, les spécialistes affirment que les prix montent en flèche en raison de la popularité de certaines destinations, que les compagnies aériennes peuvent mesurer en examinant le nombre de clics sur leurs sites web.

Bien que l’intérêt pour les vols soit en hausse, Dewulf a déclaré que « les prix ne reviendront probablement pas à ce qu’ils étaient auparavant », même après la baisse de la demande. L’économiste de l’aviation a expliqué que les raisons sont multiples.

Il s’agit de « l’augmentation des salaires, des coûts de maintenance, des redevances d’atterrissage et de navigation et des prix du carburant (qui ne devraient pas diminuer de manière significative dans un avenir proche) ».

Les réservations de dernière minute n’est plus le moyen de trouver une bonne affaire

Tout porte à croire que l’été prochain marquera donc définitivement la fin des vols bon marché. Après Ryanair, c’est au tour de Sebastian Ebel, directeur général du groupe TUI, de déclarer qu’il n’y aurait pas de retour aux billets d’avion bon marché et à prix réduit.

La raison est toute simple selon lui : « La demande sur les vols de vacances est supérieure à l’offre ». Ainsi, il prévoit « qu’il n’y aura plus d’offres bon marché pour les campagnes de marketing comme auparavant, à quelques exceptions près ».

Dans une déclaration rapportée par The Sun, il a aussi affirmé que les réservations de vols de dernière minute n’est plus le moyen de trouver une bonne affaire. « Au contraire, les prix auront tendance à être plus élevés peu avant le départ, car les transporteurs savent que les gens continueront à faire beaucoup de réservations à court terme ».

Pour rappel, le patron de Ryanair, Michael O’Leary, a déclaré en début d’année que les voyageurs ne verront plus des tarifs à 10 € au cours des deux prochaines années en raison des prix élevés du pétrole, mais aussi des retards de livraison des avions.

Il est donc plus qu’évident que les vols à des prix extrêmement bas pourraient bien appartenir au passé. Il y aura certes toujours les offres promotionnelles pour lesquelles les compagnies aériennes à bas prix sont connues, mais elles ne s’appliqueront généralement qu’à quelques sièges par vol.

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