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Canada : les enseignants de français très convoités

Canada : les enseignants de français très convoités

Le Canada fait face à une importante demande d’enseignants de français, l’apprentissage de cette langue étant tendance dans les parties anglophones du pays, rapporte L’Express.

Le Canada compte aujourd’hui jusqu’à 650 écoles francophones, accueillant plus de 160.000 élèves, précise la même source. Les conseils scolaires francophones se font concurrence pour attirer de plus en plus d’élèves. Mais il y a aussi la concurrence qui émane des conseils scolaires anglophones. En effet, ces derniers proposent, eux aussi, un enseignement en français, en plus d’être cinq fois plus nombreux.

Avec une telle demande, le Canada fait face à une pénurie d’enseignants de français. Laurie French, la présidence de l’Association des conseils scolaires de l’Ontario, citée par l’Express : « Le français a un tel succès que nous sommes obligés de limiter le nombre d’élèves dans beaucoup de classes d’immersion. Le niveau de français des professeurs n’est malheureusement pas toujours à la hauteur et cela complique aussi le recrutement ». Le Plan d’action pour les langues officielles du gouvernement canadien prévoit une enveloppe de 500 millions de dollars sur une période de 5 ans, afin de financer le soutien à la formation, ainsi qu’au recrutement d’enseignants, précise l’Express.

Si le phénomène n’est pas spécifique à l’Ontario, c’est pourtant la province qui a les besoins les plus évidents en matière d’enseignants de français. Elle rassemble le plus grand nombre de francophones au Canada en dehors du Québec. Sur le site internet du ministère de l’Éducation de la province, on peut lire clairement que les enseignants de français sont demandés, dans les écoles francophones mais aussi dans les écoles anglophones.

L’Ontario compte 455 écoles francophones, dont l’accès est ouvert, depuis 2010, à toutes les familles et plus seulement aux « ayants droits francophones », précise l’Express. Selon Rémi Sabourin, président de l’Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens, un autre facteur est venu s’ajouter à la mode de l’apprentissage du français. En 2015, la durée de la formation est passée d’un à deux ans en Ontario. Résultat, aucun nouveau diplômé l’année suivante. Les conseils scolaires se font concurrence depuis, pour tenter d’attirer les enseignants qualifiés.

Est-ce là une opportunité pour les enseignants étrangers ?

Pas si évident. En effet, outre la question du visa et du permis de travail, il y a la question des diplômes et de l’équivalence qui se pose. Chaque province au Canada a son ordre professionnel et donc ses propres règles en termes d’accès au métier d’enseignant.

Selon le ministère de l’Éducation de l’Ontario, pour être enseignant de français dans une école francophone de la province, il faut « obtenir un grade de premier cycle d’une université ou d’un collège, p. ex., un B. Sc. ou un B.A., puis un baccalauréat en éducation (B. Éd.), qui vous autorise à enseigner selon vos qualifications dans les écoles accueillant des élèves de la maternelle à la 12e année ». En outre, il faut obtenir l’autorisation d’enseigner de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (Ontario College of Teachers). Les enseignants de français qui ont été formés à l’étranger doivent se renseigner auprès de l’Ordre pour savoir s’ils sont éligibles à l’obtention d’une autorisation pour enseigner dans une école publique dans la province.

L’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario explique, sur son site internet, que « chaque membre du personnel enseignant des écoles financées par les fonds publics de l’Ontario doit être membre agréé de l’Ordre » et que pour obtenir ce statut, il faut :

  • Avoir « suivi un programme de formation à l’enseignement reconnu »
  • Posséder « un grade postsecondaire reconnu d’une durée d’au moins trois années ou de l’expérience professionnelle, le cas échéant »
  • Répondre « aux exigences de compétence linguistique de l’Ordre »
  • Pouvoir « démontrer que son aptitude professionnelle répond aux exigences de l’Ordre »

Les écoles privées, en revanche, peuvent recruter directement, sans passer par l’ordre, selon l’Express.


Sources :

L’Express

Ministère de l’Education de l’Ontario

Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario

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