Ce qu’un touriste étranger peut ou ne peut pas faire en Tunisie

Le drapeau de la Tunisie. (Imae Par giumas / Adobe Stock)

La Tunisie, comme tout pays, est soumise à des lois. Le tourisme ne fait pas exception à la règle et en vacances, un touriste ne fait pas ce qu’il veut. Voici ce que l’on peut faire ou pas en Tunisie quand on est un touriste.

Il est important de distinguer les différents types de tourismes en Tunisie. Certains voyageurs viennent par le biais d’agences de voyages. D’autres sont en vacances chez leurs familles et connaissent, pour la plupart, le pays. D’autres encore sont des voisins frontaliers, comme l’Algérie qui représentait 30 % du tourisme avant la crise sanitaire.

Tout cela réuni forme un pourcentage non négligeable de l’économie tunisienne : 8 à 14 % du PIB. La Tunisie est réputée ouverte, accueillante et chaleureuse. Cependant, certaines lois s’appliquent sur le sol tunisien et ce, avant comme pendant la pandémie.

1-Mosquées interdites d’accès

Depuis la révolution de 2011, les mosquées de Tunisie sont interdites aux touristes. Ces derniers peuvent photographier une mosquée de l’extérieur, mais l’accès à l’intérieur leur est interdit. En effet, cet édifice religieux répond à la loi tout aussi religieuse qui n’admet que les personnes de confession musulmane.

2-Alcool modéré

La Tunisie est le premier pays arabe consommateur d’alcool. Mais selon l’enquête de Pew Research Center, en 2013, ils seraient pourtant 82 % de Tunisiens à désapprouver la consommation de breuvages alcoolisés. Il y a un véritable écart entre les dires et les faits.

Ce tabou plus ou moins caché qu’est l’alcool, s’applique aussi chez les touristes, d’une certaine façon. S’ils ont le droit de boire, cela doit rester dans le cadre de leur hôtel ou restaurant. Aucune consommation d’alcool dans la rue de façon spontanée n’est permise.

3-Tourisme encadré

En juin 2020, la Tunisie rouvre ses frontières suite à la première vague de la pandémie du covid-19. Le gouvernement pose tout de même certaines conditions, comme le rapporte la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages (FTAV), notamment la mise en place de zones touristiques bien distinctes et séparées du reste de la population. Cette précaution vise à tenir l’épidémie à distance tout en permettant le tourisme.

Les touristes étrangers logeant à l’hôtel peuvent quitter celui-ci selon un circuit encadré et surveillé. Ainsi, une source sur place nous apprend que les souks, par exemple, sont interdits aux touristes étrangers mais ouverts aux habitants.

Ces mesures s’appliquent par temps de covid mais en règle générale, le touriste peut aller à peu près où il veut, tant qu’il n’empiète pas sur la loi du pays.

4-Pudeur imposée

Le touriste peut s’aimer, mais il est prié de ne pas en faire profiter les autres. Ainsi, dans son hôtel, le touriste est libre de faire ce qu’il veut. En dehors de ce contexte, il est tenu de respecter la pudeur publique, autrement dit, pas d’effusion à profusion.

Dans le cas contraire, il s’expose à des peines pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement, comme cela est arrivé en 2017. En effet, un couple se voit arrêté et emprisonné pour « atteinte à la pudeur », à Tunis.

Il en va de même pour le code vestimentaire. S’il est coutumier de voir en occident des personnes en maillot de bain en terrasse ou se promener dans les rues, en Tunisie, cela est extrêmement déconseillé. De même que le bronzage topless : inimaginable.

5-Repos illimité

Le touriste peut jouir de la beauté de la Tunisie. Ses paysages, sa gastronomie, sa culture lui sont ouverts. La chaleur tunisienne ne se retrouve pas que dans son climat, mais bien au sein de sa population.

En somme, le touriste en Tunisie est libre…sous conditions. Un compromis qui semble fonctionner puisqu’avant la pandémie du covid 19, la Tunisie faisait partie des destinations les plus prisées dans le monde !