Dans quels pays la vaccination est déjà demandée pour voyager ?

De la demande de visa à l’embarquement sur certaines compagnies aériennes, l’exigence de certificat de vaccination devient de plus en plus fréquente. Des compagnies aériennes et même des pays dans leur octroi de visa touristiques ont commencé à le recommander, voire à l’exiger.

L’Europe se presse

L’Union européenne se penche déjà sur cette idée : un document unique pour tous les pays de l’espace Schengen prouvant que les voyageurs ont été vaccinés. L’idée ne serait pas d’en faire une obligation pour voyager ou obtenir un visa mais plutôt de leur présenter comme un privilège, celui de se déplacer plus aisément.

Chypre a été le premier pays à avoir exprimé son souhait de mettre en place ce dispositif, à savoir dégager de tous les contrôles sanitaires les personnes munies d’une preuve de vaccination. Désormais, de nombreux pays européens suivent cette tendance : la Grèce, le Portugal, l’Italie, la Pologne, la Slovaquie…

Ainsi, ce précieux sésame permettrait de se déplacer sans aucune restriction et donc de relancer le trafic aérien et maritime. Il ne serait pas obligatoire pour voyager mais pourrait faciliter les déplacements des personnes immunisées contre le covid-19.

Une mise en place déjà effective

Si tous les pays européens n’ont pas encore tranché sur cette question, certains Etats ont déjà réfléchi à développer leur propre document ou passeport de vaccination.

Par exemple, l’Islande est le premier pays européen à avoir mis en place un document papier et numérique de vaccination à ses citoyens vaccinés. Par conséquent, il est aussi le premier à accepter les certificats de vaccination délivrés par les pays de l’espace Schengen.

Réfléchir à la protection de ses citoyens et de ses frontières

La Hongrie, quant à elle, a déjà mis en place une carte en plastique prouvant la vaccination et va même plus loin en octroyant plus de droits aux personnes vaccinées. Comme la possibilité de rentrer dans le pays ou même d’être dispensé d’un couvre-feu.

L’Estonie, quant à elle, a déjà mobilisé des chercheurs et entrepreneurs afin qu’ils imaginent une carte de vaccination permettant un échange de données sanitaires fluides et une protection pour ses frontières.

D’autres pays pensent davantage à protéger leurs propres citoyens en leur offrant la liberté de voyager. S’ils n’exigent pas la détention de ce document, ils anticipent le fait que beaucoup d’Etats le demanderont et prévoient d’en fournir à chacun de leurs ressortissants vaccinés.

Ainsi, le Danemark travaille d’ores et déjà sur un passeport sanitaire numérique pour ses citoyens qui devrait être prêt d’ici trois à quatre mois.

D’autres pays ne s’arrêtent pas au vaccin mais voient l’opportunité de recenser dans un document numérique, les vaccins obtenus, les différents tests effectués et l’éventuelle contamination au covid-19. Une idée défendue cette fois-ci par la Slovaquie.

La Suède quant à elle, travaille depuis un certain temps sur l’élaboration d’une norme internationale afin que tous les citoyens du monde puissent obtenir un seul et même document et harmoniser tous les contrôles durant les voyages.

Les compagnies aériennes se préparent à la vaccination

Des compagnies aériennes n’ont même pas attendu la mise en place politique de ce concept et tentent déjà de développer leur propre prototype de certificat ou passeport sanitaire.

British Airways et American Airlines font déjà appel à une application nommée “VeriFLY”, une sorte de passeport sanitaire numérique qui réunit tous les documents de santé nécessaires à valider l’embarquement d’un passager. Alaska Airlines compte bientôt les rejoindre dans ce processus.

Emirates et Etihad ont déjà testé un passeport numérique permettant de vérifier la fiabilité des tests PCR effectués par leurs voyageurs, afin de leur éviter de se faire refouler à leur arrivée. On ne doute pas un instant qu’elles s’arrangeront pour introduire le passeport vaccinal s’il est validé.

Les entreprises commerciales sont donc prêtes à gérer tous les documents nécessaires pour vérifier l’état de santé de leurs passagers, il ne reste plus qu’à attendre une entente entre les différents pays du monde entier.