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Des marins algériens sur un navire britannique du 16e siècle ?

Des marins algériens sur un navire britannique du 16e siècle ?

Des chercheurs britanniques travaillant sur le célèbre navire “Mary Rose” de la marine des Tudor, datant du 16e siècle, ont découvert de nouvelles informations sur la mystérieuse épave.

Son équipage aurait été multiethnique, réunissant des marins issus de plusieurs régions du monde. Parmi eux des Européens du Sud mais aussi des Africains du Nord. L’un des squelettes analysés par les experts révèle de probables liens avec l’Algérie, notamment la communauté Mozabite.

Les conclusions proviennent de chercheurs travaillant au sein de la Cardiff University et du British Geological Survey et ont été publiés récemment dans le journal de la Royal Society Open Science.

Le navire qui appartenait à la flotte du roi Henri VIII avait coulé lors d’une grande bataille qui a eu lieu le 19 juillet 1545. L’épave du bateau préféré du roi britannique avait été découverte en 1971 et puis remontée dans les années 80.

Depuis, ce mystérieux navire fait l’objet d’importantes recherches, car il est l’un des vestiges les plus importants de la marine archéologique, symbolisant une étape importante de l’histoire européenne.

Des objets et une alimentation provenant du Maghreb Médiéval

De nouvelles analyses ont été menées sur les 10 squelettes retrouvés dans le bateau. Elles ont permis d’étudier l’ADN de ces restes humains, notamment en étudiant leurs dents qui ont permis de décrire quel type de personne se trouvait sur le bateau et ce qu’elles consommaient à cette époque. Les restes d’alimentation retrouvés à travers l’analyse des dents a été bénéfique.

Aussi, d’après Alexandre Hildred, la cheffe d’équipe des chercheurs, des objets personnels appartenant à l’équipage ont également permis de tirer ces conclusions. Beaucoup de ces éléments provenaient de l’étranger et ne faisaient absolument pas partie du quotidien britannique à cette période.

Par exemple, les chercheurs ont mis la main sur des pierres à aiguiser qui proviendraient d’Afrique du Nord. L’équipage était bel et bien multiculturel.

Un archer algérien ?

Le squelette supposé être d’origine nord-africaine aurait été un archer sur le navire qui a mené de nombreuses batailles. Sa morphologie crânienne a permis d’estimer qu’il venait du Maghreb actuel. Il portait un protège-poignet en cuir sur lequel se trouvait le symbole d’une grenade, image que l’on relie aux Maures durant le Moyen-Âge.

Les éléments liés à ces restes humains rapprocheraient le marin de la région de l’Atlas, son ADN se rapproche énormément de celui des actuels Mozabites algériens et des Berbères marocains. Ce corps vieux de cinq siècles n’a pas pu apporter plus d’informations, et les mouvements de populations au Maghreb au 16e siècle permettent difficilement d’estimer la nationalité exacte de ce membre de l’équipage.

Si ce squelette a pu être retrouvé, on ne sait pas s’il a été le seul Nord-Africain ou si d’autres Maghrébins ont également eu à combattre aux côtés des troupes britanniques.

A cette époque, l’Angleterre avait des échanges commerciaux avec la Méditerranée et des liens avec certains pays africains. Il se pourrait donc qu’une importante immigration entre les pays ait pu avoir lieu.

L’équipe de chercheurs dans son étude rappelle que le roi Henri VIII avait considérablement augmenté l’effectif de sa marine, il aurait pu recruter ses corsaires sur les bateaux de marchandises, ce qui expliquerait la présence d’étrangers sur ses bateaux, et peut-être même des ancêtres des Algériens.

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