Des pilotes de ligne dévoilent des secrets sur les vols

Pilotes d'un avion. Par pixel974 (AdobeStock)

Le métier de pilote reste toujours aussi mystérieux et impressionnant auprès des voyageurs et du grand public. Des pilotes, interrogés par le magazine américain Newsweek, dévoilent certains secrets de leur profession en particulier et du transport aérien en général.

À bord d’un vol commercial, il y a toujours au moins deux pilotes dans le cockpit de l’avion, un commandant de bord et un copilote. Contrairement à ce qu’on peut croire, le copilote n’est pas un apprenti ou un stagiaire.

Quelle est la différence entre un pilote et un copilote ?

Selon Patrick Smith, un pilote de ligne, le copilote partage les tâches de pilotage avec le commandant de bord de manière plus ou moins égale et effectue autant de décollages et d’atterrissages que le commandant de bord.

Toutefois, le commandant de bord est « officiellement responsable » et « gagne un salaire plus élevé pour accompagner cette responsabilité ». Un copilote devient commandant de bord non pas en acquérant plus de compétences ou d’expérience, mais « lorsque son ancienneté le permet », a-t-il noté.

De plus, l’ancienneté au sein d’une compagnie aérienne est une chose compliquée. Ainsi, « il n’est pas très rare que le copilote soit plus âgé et plus expérimenté que le commandant de bord sur un vol donné », a expliqué l’intervenant.

Que se passe-t-il si un passager meurt en plein vol ?

Dans un autre volet, un expert en compagnies aériennes, interrogé par le même journal, affirme que si un passager meurt en plein vol, « il sera discrètement évacué de la cabine pour ne pas perturber les autres passagers ».

En cas d’un malaise, il indique que les pilotes et les agents de bord sont formés aux premiers secours et la plupart des avions de ligne sont équipés de défibrillateurs à bord. Si la maladie du passager nécessite des soins avancés, les pilotes déclarent une urgence et atterrissent à l’aéroport le plus proche.

Y a-t-il un langage codé entre les pilotes et le personnel navigant

La communication entre les membres de l’équipage de cabine et les pilotes est primordiale lors d’un vol. Toutefois, « il n’y a pas de langage codé secret proprement défini que nous utilisons », mais il y a un « certain langage codé qui varie selon la compagnie aérienne », explique Tony Shen, un ancien pilote.

Par exemple, « cross-checked » signifie que l’agent de bord a effectué sa tâche et qu’un autre l’a vérifiée.

Que signifient les bips qu’on entend dans l’avion ?

Lorsque l’avion est au sol, le « one ding » signifie que l’avion est « autorisé à décoller », indique Dan Bubb, un ancien pilote. Mais lorsque l’avion est en vol, un ding signifie qu’un passager est en train d’appeler une hôtesse de l’air.

Les deux bips en plein vol signifient que l’avion franchit 10 000 pieds en montée et/ou que les pilotes demandent aux agents de bord de préparer la cabine pour l’atterrissage. Un son whoosh signifie que « le train d’atterrissage est en train de se déployer en vue de l’atterrissage », a-t-il ajouté.

Les deux pilotes peuvent-ils tomber malades à la fois ?

L’expert des compagnies aériennes Bubb a affirmé qu’il « est extrêmement rare que les deux pilotes tombent malades pendant un vol ». D’ailleurs, ils prennent différents repas pour cette raison. Si cela arrive par malheur, Tony Shen, ancien pilote, indique que l’hôtesse de l’air cherchera des passagers ayant une expérience de vol.

À ce propos, il ajoute que « les agents de bord ne sont pas formés pour contrôler l’avion ou communiquer avec l’ATC (contrôle du trafic aérien) ». Si l’un des pilotes tombe malade, l’autre annonce une urgence et amorce un atterrissage dans l’aéroport le plus proche.