Après une pause de quelques jours, l’euro reprend sa progression et termine la semaine avec une nouvelle hausse face au dinar algérien sur le marché noir de la devise. Le dollar a aussi gagné du terrain face à la monnaie nationale par rapport au début de la semaine.
Le cours de l’euro poursuit sa flambée et se rapproche progressivement de la barre psychologique de 270 dinars, qui ne devrait pas tarder à être franchie à ce rythme.
Square Port-Saïd d’Alger : nouvelle hausse de l’euro et du dollar
Ce jeudi 23 octobre, les cambistes du square Port-Saïd d’Alger proposent le billet de 100 euros contre 26.850 dinars, soit l’unité pour 268,50 dinars. Dimanche dernier, la monnaie unique européenne s’échangeait contre 268 dinars algériens.
Après s’être établi à 232 dinars au début de la semaine, le dollar américain s’échange ce jeudi à la vente contre 233 dinars l’unité et 23.300 dinars le billet de 100 dollars, enregistrant ainsi une hausse d’une unité par rapport au début de la semaine.
La flambée des devises, de l’euro en particulier, sur le marché parallèle de change ne peut s’expliquer que par la forte demande, face à une offre en recul.
Les besoins des particuliers et des importateurs en devises maintiennent, en effet, la demande au plus haut. À cela, s’ajoute l’importation des voitures de moins de trois ans, dont les fonds ne proviennent que du marché noir.
Vers de nouvelles flambées de l’euro sur le marché noir en 2026 ?
Pour les mois à venir et durant l’année prochaine, les observateurs tablent sur de nouvelles hausses des valeurs des devises face au dinar, surtout, si l’autorisation d’importation des voitures d’occasion connaît l’assouplissement récemment réclamé.
Selon le journal El Watan de ce jeudi 23 octobre, des experts du secteur automobile, des économistes et des associations de protection des consommateurs ont, en effet, soumis une proposition dans ce sens aux députés, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2026.
La proposition a pour objectif d’étendre l’autorisation actuelle d’importation de véhicules de moins de trois ans à celles de moins de cinq ans d’âge, sous réserve de leur conformité aux normes techniques et environnementales. La mesure concernerait alors tous les Algériens, ceux de la diaspora et les résidents en Algérie.
Si le gouvernement valide la proposition, la demande sur les devises devra exploser en 2026, les particuliers qui importent des voitures de l’étranger n’ayant que le marché noir pour s’en procurer. Et une hausse de la demande entraîne inévitablement une hausse des valeurs des devises.
