EasyJet : l’incroyable péripétie d’un groupe de passagers en France

Le passager contacte ensuite le service clientèle de la compagnie aérienne pour vérifier son paiement. (Photo par Mike Grabarek/Wirestock Creators / Adobe Stock)

Pour de nombreux voyageurs, une escapade de quelques jours requiert une préparation minutieuse plusieurs mois à l’avance. Mais les imprévus caractérisant le transport aérien peuvent tout gâcher à la dernière minute, comme c’est le cas de ce passager easyJet.

Les changements de dernière minute semblent coller au front de la compagnie aérienne easyJet, à en croire les multiples témoignages de passagers ces derniers jours. Le témoignage de ce voyageur français, cité ce lundi 10 avril par France Info, le confirme davantage et enfonce easyJet.

EasyJet : des passagers refoulés à l’embarquement, faute de places dans l’avion

Avec ses amis, ce voyageur originaire de la ville corse de Bastia a planifié une escapade de quatre jours au Portugal. Profitant de l’ouverture de la nouvelle ligne directe d’easyJet, reliant Bastia à Lisbonne, ils ont réservé leurs billets sans hésiter, plusieurs mois à l’avance.

Ce samedi 8 avril, date prévue du voyage, le passager s’est présenté au comptoir d’easyJet pour finaliser sa réservation, mais il apprend que la taille de l’avion prévu a été revue à la baisse. Une autre décision de dernière minute qui confirme le manque de gestion de la compagnie.

« Nous avions reçu un courriel la veille dans lequel il était écrit qu’il y aurait moins de places », a indiqué le passager. À travers ce message, easyJet a proposé à des volontaires d’annuler leur vol contre 500 €.

Mais faute de volontaires suffisants, 24 passagers, dont l’auteur du témoignage, ont été refoulés à l’embarquement. Quinze voyageurs parmi eux sont ceux qui n’ont pas effectué l’enregistrement en ligne et neuf ont été tirés au sort. « J’avais oublié de m’enregistrer la veille sur le vol », se rappelle le voyageur.

Ses deux amis ont embarqué sur le vol, mais pas lui. « J’étais abasourdi, parce que ma place était achetée depuis quatre mois », a-t-il regretté. Le pire, c’est que les alternatives qui se présentaient étaient loin d’être idéales.

« Pour moi, easyJet, c’est terminé »

Le personnel de l’aéroport lui a proposé un vol avec une correspondance d’une nuit à Genève, ce qui implique la perte d’une nuit et d’une matinée. Douze heures plus tard, les voyageurs empêchés d’embarquer ont décidé de prendre un vol vers Bordeaux avec Volotea, puis un autre avec easyJet vers Lisbonne.

Le coût total de l’opération s’élevait à 400 € avec un retard de plusieurs heures, car au lieu d’arriver à Lisbonne à 12 h 30, ils ont débarqué vers minuit. Après ce parcours de combattant, le voyageur français jure de ne plus remettre les pieds sur un avion d’easyJet.

« Pour moi, easyJet, c’est terminé. Il est hors de question que je reprenne cette compagnie », a-t-il tranché. Il prévoit désormais de réclamer le remboursement de son billet et une indemnisation pour le dérangement occasionné, bien que cela ne lui « rattrapera pas les précieuses heures perdues ».

Il aurait, en effet, préféré pouvoir prendre son vol « comme prévu et arriver à l’heure, qu’avec plus de 12 h en retard et épuisé mentalement et physiquement ». L’expérience décevante de ce voyageur s’ajoute à celles de nombreux passagers qui ont eu lieu la semaine dernière à cause de la grève des personnels d’easyJet.

Sur cette même ligne fraîchement inaugurée, à savoir Bastia – Lisbonne, les vols programmés pour le 1^er avril ont été tout simplement annulés. Une annulation de dernière minute qui a laissé les voyageurs dans l’embarras, car contraints d’organiser eux-mêmes leurs alternatives.