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Échange surréaliste entre un pilote d’avion et la tour de contrôle

Échange surréaliste entre un pilote d’avion et la tour de contrôle

Photo par Viacheslav Yakobchuk / Adobe Stock

Lors d’une approche finale d’un avion sur une piste d’atterrissage, le pilote établit une communication continue, mais limitée à l’essentiel, avec la tour de contrôle de l’aéroport.

Bien qu’ils soient indispensables pour le bon fonctionnement du trafic aérien et la régulation des approches et des décollages, les échanges entre les pilotes et les techniciens des tours de contrôle ne sont pas au beau fixe.

Il est clair que les pilotes de ligne doivent se conformer aux consignes des contrôleurs aériens, mais apparemment, ils ont également leur mot à dire. C’est en tout cas ce qu’explique ce pilote de ligne d’un Boeing 747 de la compagnie aérienne saoudienne, Saudia Airlines.

Approche annulée suite à un échange virulent entre un pilote et une contrôleuse aérienne 

Pour mieux expliquer son point de vue, Mohammed Al Shiban a partagé sur Twitter la vidéo d’atterrissage d’un Boeing 747, accompagné d’un échange surréaliste entre le pilote et une technicienne dans la tour de contrôle.

Lors de l’approche de l’imposant appareil, la tour de contrôle a demandé au commandant de bord d’augmenter sa vitesse à « 180 nœuds (environ 330 km/h) jusqu’à 5 miles (8 km de la piste) ». Mais le pilote répond à la dame qu’il ne pouvait pas.

« Je ne peux pas, madame. Je dois garder une vitesse de 160 nœuds (296,32 km/h) », lui a-t-il répondu. Mais la contrôleuse insiste et lui demande une vitesse au-dessus de 160 nœuds et de la tenir informée s’il réduit sa vitesse au-dessous de ce seuil.

Le pilote réitère qu’il n’est pas en mesure de le faire, car il devait également se conformer aux normes de son appareil. « Je ne peux pas, mon avion est un Boeing 747 et je dois me conformer à ses normes en gardant une vitesse stable », a-t-il rétorqué au bout du fil.

« L’autorisation d’approche pour l’atterrissage est annulée »

Mais la technicienne de la tour de contrôle revient à la charge : « Vous n’avez pas encore compris ma requête. Et lorsque ce sera le cas, tout ira bien ». Puis, elle a décidé d’annuler l’autorisation d’atterrissage accordée au pilote. « L’autorisation d’approche pour l’atterrissage est annulée, veuillez remonter et dirigez-vous à 130° à droite ».

Le pilote s’est immédiatement soumis à la consigne et a aussitôt remis les gaz comme on peut le voir dans la séquence. En voulant savoir la raison derrière la demande d’augmenter sa vitesse et d’annuler l’autorisation de son approche, la tour de contrôle lui a expliqué qu’il y avait un autre avion derrière lui en approche.

« J’étais le premier à amorcer l’approche et je ne pense pas que l’Administration fédérale de l’aviation (FAA) soit d’accord avec ce que vous m’avez demandé », a lancé le pilote, visiblement contrarié par la décision de la contrôleuse de la tour de contrôle.

pilote avion

La demande d’augmenter la vitesse est considérée comme valable dans les limites de la distance autorisée dans la classification de l’avion. (Photo par Ivan / Adobe Stock)

Le pilote a-t-il le droit de refuser de changer sa vitesse lors de l’approche ?

Le pilote qui a partagé l’échange un peu virulent a expliqué que le contrôleur aérien peut effectivement « demander au pilote une vitesse spécifique pour réguler le débit de l’approche finale et de l’atterrissage ». Mais seulement dans certaines limites, « car l’augmentation ne doit pas dépasser 20 nœuds (37 km/h) au-dessus de la vitesse de l’approche ».

À 4 miles de la piste (environ 6 km), la vitesse de l’avion doit être définie par le pilote. Dans cette vidéo, explique-t-il, la demande d’augmenter la vitesse est considérée comme valable dans les limites de la distance autorisée dans la classification de l’avion. « Mais le pilote a le droit de refuser en fonction de ses considérations ».

Selon sa lecture de l’incident, la contrôleuse a fait preuve de précipitation et d’un manque de coordination. Le pilote ne devait également pas discuter autant, car il aurait pu se contenter du mot « impossible » dès la première requête.

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