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En Algérie, « on ne vaccine pas pour voyager »

En Algérie, « on ne vaccine pas pour voyager »

(Image par : velimir / Adobe Stock)

Comment inciter les Algériens à se faire vacciner contre le covid-19 ? Plus de 16 mois après l’apparition des premiers cas de contaminations, l’Algérie est à la traine en matière de vaccination.

Les autorités algériennes ne publient pas de chiffres sur le nombre de personnes vaccinées mais on devine qu’ils sont bas. Il suffit de se rendre dans un hôpital ou une polyclinique pour le constater : les Algériens boudent les vaccins contre le covid-19.

Pourtant, les doses sont disponibles. L’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) a délivré près de trois millions de doses de vaccins contre la Covid-19, a affirmé ce dimanche son DG Dr Fawzi Derrar.

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Vaccination en Algérie : la population réticente

« Nous avons délivré trois millions de doses jusqu’à l’heure actuelle. En regardant les différents centres, malgré la présence de chapiteaux pour rapprocher la population de la vaccination, on voit qu’il y a une réticence. Cette réticence inquiète beaucoup, car la sortie du tunnel de la Covid-19 passe par une vaccination massive », a expliqué Dr Derrar sur la radio algérienne.

Pour ne rien arranger, la majorité des vaccins utilisés en Algérie ne sont pas reconnus pour voyager en Europe, principale destination des Algériens avant la crise du covid-19.

Les pays européens commencent à ouvrir leurs frontières aux voyageurs vaccinés, mais ces derniers devront cependant avoir reçu un des vaccins approuvés par l’Agence européenne des médicaments, à savoir Pfizer, AstraZeneca, Moderna et Johnson&Johnson.

Vaccins et voyages : la réponse du DG de l’Institut Pasteur d’Algérie

Quatre vaccins sont disponibles en Algérie : Spoutnik V, Sinopharm, Sinovac et AstraZeneca. À l’heure actuelle, seul celui d’AstraZeneca a été validé par l’agence européenne des médicaments. Mais ce vaccin suscite beaucoup de méfiance en raison des informations sur les effets secondaires qu’ils provoquent notamment sur les personnes jeunes.

Certains candidats aux voyages redoutent d’être exclus s’ils choisissent un des vaccins qui ne sont pas reconnus ailleurs. Alors, ils préfèrent attendre.

Pour le Dr Derrar, les Algériens « doivent adhérer » à la vaccination contre la covid. Face aux inquiétudes et aux réticences de la population quant au vaccin contre le covid, le directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie a mis en avant le rapport bénéfice-risque qu’apporte la vaccination contre la Covid-19 par rapport à l’alternative : la mort.

Évoquant les marques de vaccins utilisés dans la campagne de vaccination en Algérie, le Dr Derrar a répondu clairement : « Nous, on vaccine pour sauver des vies, pas pour laisser les gens voyager. Notre problème est de sauver des vies et alléger le système de santé ».

« D’une façon générale, tous les vaccins sont bons. Tous les vaccins qui viennent à portée de main sont bons à prendre », a résumé le directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie, soulignant que « ce qui nous importe le plus, c’est d’éviter une saturation en réanimation et un nombre de décès élevé ».

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