Un avion touché par une balle perdue à l’atterrissage

L’avion roulait encore en vitesse de décision (V1), c’est-à-dire qu’il pouvait interrompre son décollage en toute sécurité. (Photo par motive56 / Adobe Stock)

L’atterrissage est une étape très délicate du vol lors duquel toutes les données de l’avion et de l’environnement sont analysées par l’équipage. Mais ce qui est arrivé jeudi soir ne pouvait être prévu ou anticipé par aucun système.

Un avion de la compagnie aérienne libanaise, Middle East Airlines (MEA), a été touché par une “balle perdue” avant son atterrissage qui a eu lieu jeudi 10 novembre, assurent plusieurs médias, dont le journal libanais L’Orient Le Jour.

La balle a transpercé le fuselage de l’appareil alors que ce dernier s’apprêtait à se poser sur le tarmac de l’aéroport de Beyrouth, indique la même source. Heureusement, incident, qui a eu lieu jeudi après-midi, n’a fait aucun blessé, rassure Le président de la compagnie aérienne, Mohammad el-Hout.

7 ou 8 avions touchés chaque année

Le responsable, qui précise que l’avion en question provenait de Jordanie, a également fait savoir que cet incident n’est pas unique en son genre et que chaque année, 7 ou 8 avions sont touchés par des balles perdues à l’aéroport de Beyrouth.

“Au lieu de Bonjour et Bonsoir, il faut qu’on se dise désormais Dieu merci que vous vous portez bien”, a écrit sur Twitter Paula Yacoubian, qui était à bord de l’avion au moment de l’incident.

“Je revenais de Jordanie et nous étions sur la piste d’atterrissage. On a senti un impact de balle, et au moment de me lever de mon siège, j’ai pu apercevoir une balle par terre”, raconte la députée issue du mouvement de la contestation populaire.

Paula Yacoubian a aussi appelé à “mettre un terme à la circulation des armes à feu et aux balles perdues”. Pour rappel, les balles perdues à l’aéroport de Beyrouth ont déjà provoqué la suspension des vols de la compagnie aérienne Aegean Airlines en janvier 2022.

Sur une vidéo publiée par la chaine qatarie Al Jazeera, on indique que la députée libanaise affirme que la balle est “tombée sur son siège”. On voit par ailleurs des personnes armées tirer en l’air, une pratique hautement dangereuse pour le trafic aérien, dénonce Mohamed El Hout.