1. Accueil
  2. Actualités
  3. Études en France : les Tunisiens exonérés de la hausse des frais de scolarité
Actualités

Études en France : les Tunisiens exonérés de la hausse des frais de scolarité

Par luckybusiness / Adobe Stock

Le gouvernement tunisien a annoncé que ses ressortissants effectuant leurs études en France seront exonérés de la hausse massive des frais de scolarité dans les universités françaises, rapporte Business News. L’annonce a été effectuée jeudi par la Présidence du gouvernement tunisien sur les réseaux sociaux en marge de la visite du Premier ministre Youcef Chahed à Paris, et a été confirmée par le ministre tunisien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous.

« Nous avons demandé une exonération importante pour les étudiants tunisiens qui font leurs études en France. Nous avons d’abord obtenu une exonération pour tous les étudiants actuellement en France, c’est à dire à peu près 12 000 étudiants, qui ne subiront pas la majoration tant qu’ils sont en fin de cycle », a indiqué le ministre cité par la même source. « Nous avons aussi obtenu une exonération, chaque année, pour l’inscription en mastère et en doctorat mais aussi celle de tous les étudiants tunisiens ayant une bourse de l’Etat tunisien », a ajouté M. Khalbous.

Le ministre tunisien a également précisé que « cette exonération s’applique au niveau national, mais en plus, plusieurs universités se sont manifestées pour offrir un quota universitaire comme Marseille, Nantes et d’autres prochainement ».

Le gouvernement français avait annoncé en novembre dernier une très forte augmentation des frais de scolarité dans les universités françaises pour les étudiants de nationalité en dehors de l’Union européenne. Les frais de scolarité à l’université doivent passer ainsi pour les étudiants algériens en licence de 170 euros à 2770 euros dès l’an prochain, soit une augmentation de 1529%. Les frais de scolarité pour les étudiants algériens en master et en doctorat passeront de 243 euros et 380 euros respectivement à 3770 euros, soit une hausse de 1551% pour le master et 992% pour le doctorat.

Le gouvernement français a précisé par la suite que les hausses ne concerneront que le flux des nouveaux étudiants algériens en France à partir de la rentrée 2019, et non les étudiants algériens déjà sur place. Ces derniers continueront à payer les mêmes frais de scolarité que les étudiants français et européens.

17 universités françaises ont d’ores et déjà annoncé leur refus d’appliquer la hausse. Il s’agit notamment des universités Paris Nanterre, Sorbonne Nouvelle (Paris III), Aix-Marseille, Lyon-II, Tours, Toulouse Jean-Jaurès, Grenoble, Caen, Strasbourg, Rouen-Normandie, Rennes-I, Rennes-II, Clermont-Auverge, ou encore l’université Paris-Sud.


Yacine Babouche