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Expulsions : Paris envisage des restrictions de visas pour le Maghreb

Expulsions : Paris envisage des restrictions de visas pour le Maghreb

Photo par ma8 / Adobe Stock

Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a effectué la semaine dernière une tournée maghrébine qui l’a conduit en Tunisie et en Algérie dans un contexte dominé par les récents attentats en France et le débat sur l’islamisme radical.

Son collègue des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est rendu au Maroc. Gérlad Darmanin s’est déjà rendu à Rabat le 16 octobre dernier.

Dans le cadre de sa stratégie de lutte contre le terrorisme et la radicalisation, la France veut expulser plusieurs dizaines de Maghrébins « radicalisés » vers leurs pays d’origine. Mais pour y parvenir, Paris a besoin de l’accord des pays concernés. Arracher ces accords était au cœur des visites des ministres français au Maghreb.

Une mission délicate, car les trois pays ne seraient pas très chauds à l’idée de récupérer les individus fichés S, autrement dit des personnes potentiellement dangereuses.

Pour tenter de convaincre ses interlocuteurs d’accepter sa proposition d’accueillir les expulsés, Gérald Darmanin avait en sa possession un sacré moyen de pression, rapporte Le Canard Enchaîné dans sa dernière édition.

Pas d’expulsions, plus de visas !

Selon le journal satirique, le ministre français de l’Intérieur a signifié aux autorités du Maroc, de la Tunisie et d’Algérie qu’en cas de rejet de sa proposition, son pays réduirait le nombre de visas octroyés aux touristes et aux professionnels en provenance de ces pays.

« Darmanin avait dans sa sacoche un moyen de pression : soit ces pays acceptent les demandes d’expulsion de la France, et la délivrance des visas continuera comme avant ; soit ils les refusent, et alors le nombre de visas, tant touristiques que professionnels, sera réduit », affirme Le Canard Enchaîné dans sa dernière édition.

Ce dimanche, un haut responsable français confirme. Clément Beaune, secrétaire d’État français aux Affaires européennes, a annoncé que la France envisageait une réduction « ciblée » pour les pays qui refuseraient de reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière, notamment les « radicalisés ».

« Nous avons des leviers pour le faire, par exemple les visas (…) en ciblant des responsables politiques, des responsables économiques. Oui, c’est un des leviers que le président de la République, que le ministre de l’Intérieur envisagent », a-t-il ajouté, selon l’agence AFP.

Selon le ministère français de l’Intérieur, la France compte 231 étrangers en situation irrégulière suivis pour “radicalisation“, dont une soixantaine de Tunisiens, autant de Marocains et un peu plus d’Algériens, et a fait de leur expulsion une priorité.

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