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Faut-il maintenir les vols Air Algérie ? Les réponses du Pr Belhocine
Depuis plusieurs jours, les contaminations au covid-19 repartent à la hausse en Algérie. Durant les dernières 24 heures, 449 nouveaux cas ont été enregistrés, selon le bilan publié ce jeudi 1er juillet par le ministère de la Santé.
« Nous avons effectivement une flambée épidémique qui semble devenir de plus en plus importante », reconnait le Pr Mohamed Belhocine, membre du comité scientifique, dans un entretien, ce jeudi, au site d’informations TSA – Tout sur l’Algérie.
Selon lui, le nombre de nouveaux cas réels serait beaucoup élevé. De nombreux cas ne seraient pas comptabilisés. « Ce chiffre de 400 cas, il faut très certainement considérer que ce n’est que la partie visible de l’iceberg qui peut être bien plus important que cela », a-t-il dit.
Les services hospitaliers sont « débordés », comme lors des premières flambées en Algérie. En attendant de vacciner un nombre important de personnes, le Pr Belhocine n’exclut pas un recours à des mesures de confinement.
Algérie : les vols internationaux doivent-ils être maintenus ?
Malgré la dégradation de la situation sanitaire, la réouverture partielle des frontières est maintenue, avec des vols prévus depuis six pays en juillet : France, Espagne, Italie, Allemagne, Turquie, Tunisie. Cette dernière fait actuellement face à une flambée de l’épidémie. Faut-il maintenir les vols depuis Tunis ? Pour le Pr Belhocine, la réponse est oui.
Selon lui, le protocole sanitaire mis en place pour les voyages internationaux n’a pas pour objectif d’empêcher l’importation de nouveaux cas de covid-19. « Des cas, nous en avons beaucoup chez nous », explique-t-il. « Ces mesures sont là pour essayer d’éviter d’importer un éventuel nouveau variant. C’est ça qui est important », ajoute-t-il.
Faut-il durcir les mesures sanitaires pour les voyageurs en provenance de l’étranger ? Les mesures actuelles (un test PCR de moins de 36 avant le départ, un confinement de cinq jours et un deuxième test à la fin de la quarantaine) sont suffisantes, estime le Pr Belhocine.
« C’est essentiellement l’importation de variants qui fait peur aux gens et pas tellement l’importation de cas puisque des cas il y en a dans le pays. Bien sûr, l’importation des cas est importante mais je répète que le but de la manœuvre est de se protéger contre de situations nouvelles que nous n’avons pas encore vécues chez nous », insiste-t-il.
« 2021 n’est pas une année de départs en vacances »
Toutefois, prévient-il, il ne faut pas s’attendre à un retour des voyages de masse et des départs en vacances avant plusieurs mois. « L’année 2021 n’est pas une année de départs en vacances. C’est une année où les voyages sont ouverts pour les gens qui ont une nécessité impérieuse de voyager », explique l’expert.
Selon lui, il existe « une confusion » sur ce point. « Les gens pensent qu’on a rouvert les vols donc on peut aller en vacances chez soi. Non, on ne peut pas aller en vacances chez soi dans une situation épidémique aussi grave partout dans le monde et qui est en train de s’aggraver partout dans le monde », précise-t-il.
Avant de conclure : « Après, chaque individu est bien sûr libre, mais si vous savez qu’en montant dans un avion vous risquez d’arriver de l’autre côté en étant contaminé et que cette contamination risque de vous rendre malade vous et vous parents et vos amis que vous allez visiter… ».