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France : « Amine Air Algérie » condamné pour fourniture frauduleuse de passeports
Le tribunal correctionnel de Saint Etienne, en France, a jugé et condamné un Algérien de 35 ans pour fourniture frauduleuse de passeports et aide à l’entrée irrégulière de deux Algériennes en France, rapporte le journal Le Progrès ce samedi 21 novembre.
Amine Allaouia, surnommé « Amine Air Algérie », est installé en France depuis plusieurs années et compte trois affaires sur son casier judiciaire. Il vit à Saint Etienne où il gère un salon de coiffure, révèle la même source.
En 2015, Amine a été arrêté à sa descente d’avion par la police aux frontières à l’aéroport de Marseille. Il était en compagnie d’une femme et de sa fille. Il est accusé d’avoir utilisé les passeports de sa mère et de sa sœur pour faire passer les deux Algériennes en contrepartie d’une somme de 8000 euros.
Amine se défend : « C’était pour aider »
Devant le tribunal, Amine Allaouia affirme que c’était pour venir en aide à sa voisine en Algérie. Il ajoute qu’il n’a fait qu’accompagner la dame et sa fille. Celui qu’on surnomme « Amine Air Algérie » se défend d’avoir organisé leur passage sur le territoire français. Il nie faire partie d’une filière activant dans le trafic de migrants. « Ce n’est pas vrai, je ne l’ai fait qu’une fois » dit-il.
D’où vient son surnom « Amine Air Algérie » ? Demande la juge. Amine Allaouia explique que c’est une blague faite par ses amis. La réponse ne semble pas avoir convaincu l’accusation.
La procureure est convaincue qu’Amine joue le passeur à l’aéroport de Marignane pour de l’argent et non pas pour aider comme il le clame. Pour elle, son surnom est assez significatif de l’activité du jeune homme.
« Une affaire montée de toute pièce »
Une thèse qu’a tenté de contredire l’avocate de l’Algérien. Me Lachaux dénonce « une affaire montée de toute pièce ». Elle veut pour preuve qu’il n’y a aucune ressemblance entre les photos des passeports et les deux femmes que son client accompagnait lors de son interpellation. Elle ajoute qu’il n’y a pas de mouvement suspect sur les comptes bancaires de l’accusé. « Un professionnel, n’aurait pas fait ça ! », explique Me Lachaux.
La présidente a demandé à l’accusé la raison de ses déplacements fréquents à l’aéroport de Marseille dans la période allant de novembre 2014 à mars 2015. Amine répond que c’était pour visiter Marseille qu’il ne connaissait pas bien.
La réponse n’a visiblement pas convaincu la juge qui a prononcé une peine de 10 mois de prison ferme à l’encontre de l’accusé.