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France : la question de la longévité des retraités algériens relancée par un député
Dans une question écrite adressée, le 25 août, au ministre de la Solidarité et de la Santé, le député français José Évrard a soulevé le problème du nombre de retraités algériens dépassant 100 ans et percevant encore une pension de retraite française.
Le parlementaire français cite un rapport du Sénat français daté de 2019. Il recensait un million de centenaires à la charge de la Sécurité sociale française, alors que le nombre de centenaires en France avoisine les 20 000 personnes. Un bon nombre de ces 1 million de centenaires retraités se trouverait en Algérie, selon lui.
Le rapport évoque aussi des pensions versées « aux veuves d’un décédé polygame », poursuit le parlementaire. Pour lui, il y aurait une fraude concernant les déclarations de décès en Algérie.
En décembre de l’année derniere, le magazine Capital rapportait que, dans une audition devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, l’ancienne présidente de la 6e chambre de la Cour des comptes, s’était étonnée de la « longévité des ressortissants algériens bénéficiant d’une retraite française en Algérie ».
Cette fraude est surement due au fait que la loi française exige l’envoi d’un « certificat de vie », délivré par les autorités locales, une fois par an. D’après un Algérien qui s’est confiné à Capital, ce document est délivré à certains sans passer au guichet. Les héritiers de plusieurs retraités décédés n’hésitent pas à faire passer leurs ascendants pour vivants auprès de la caisse de retraite française.
Une fraude qui dure des années
Plusieurs rapports allant de 2017 à 2020 évoquent ce problème. Les autorités françaises ont essayé de réduire le nombre de dossiers frauduleux, en lançant des compagnes de vérification, pour s’assurer de l’existence de ces assurés.
Ces opérations effectuées avec la coopération des consulats français en Algérie amènent souvent à l’annulation de plusieurs dossiers. Certains retraités sont d’ailleurs déclarés décédés juste à l’approche des contrôles.