1. Accueil
  2. Actualités
  3. France : un « baptême républicain » pour une famille algérienne sans-papiers
Actualités

France : un « baptême républicain » pour une famille algérienne sans-papiers

Image par illustrez-vous / Adobe Stock

Ils sont nombreux les Algériens vivant en France à se retrouver sous la menace de l’expulsion à cause de la complexité du système français de l’immigration.

Parfois, quand il s’agit de familles avec enfants ou de jeunes étudiants, ils peuvent compter sur la solidarité de leur entourage et même de l’appui de personnalités politiques locales.

Un élan de solidarité ”républicain” 

Venue d’Algérie, la famille Korchi s’est établie à Saint-Hilaire-sur-Risle, dans l’Orne, pour pouvoir soigner Aya, leur fille âgée de six ans atteinte d’un glaucome congénital depuis sa naissance. Mais elle risque l’expulsion vers l’Algérie.

Un élan de solidarité s’est formé pour les aider à régulariser leur situation administrative. En février dernier un comité de soutien a été créé. Aujourd’hui, il compte 92 adhérents tous à jour de leur cotisation, rapporte le journal Ouest France.

Ce lundi 7 juin, le maire de Saint-Hilaire-sur-Risle a réquisitionné la salle des fêtes communale pour organiser le « baptême républicain » des époux Korchi et de leurs trois enfants, ajoute la même source.

Environ une cinquantaine de personnes ont participé à la cérémonie. Parmi eux, des amis, des parents d’élèves et des professeurs de l’école primaire de la ville où réside la famille Korchi qui attend une réponse à sa demande de titre de séjour déposée au mois de mars dernier.

Le maire engagé dans le soutien à la famille algérienne

« Ça me fait chaud au cœur de voir tout ce soutien. C’est, une journée inoubliable », lâche Mohamed Korchi le papa de la petite Aya. De son côté, le président du comité de soutien, François Joseph Haury, a tenu à remercier le maire de Saint-Hilaire-sur-Risle pour son engagement dans le dossier de la famille Korchi.

« Nous remercions le maire de Saint-Hilaire, Jean-Guy Grandin, pour nous avoir accueillis et avoir mobilisé les élus », souligne-t-il en affirmant que cette mobilisation est « une nouvelle preuve que cette famille est intégrée et respecte les valeurs de la République ».

Si la petite Aya n’est pas prise en charge de manière régulière, elle risque tout simplement de perdre la vue. D’où la nécessité de la régularisation de la situation administrative de la famille. Le traitement d’Aya « ne peut être dispensé en Algérie », insiste le président du comité de soutien à la famille Korchi.

En attendant que la préfecture rende sa réponse sur la demande de régularisation, la petite fille s’apprête à subir son onzième opération chirurgicale depuis sa naissance.