Deux passagers algériens ont été interceptés par la Police de l’air des et des frontières (PAF) française à leur arrivée au port de Marseille à bord d’une traversée en provenance d’Algérie. Ils sont interpellés pour deux raisons distinctes, dont un pour non-respect des modalités d’entrée avec un visa Schengen.
Le premier cas concerne un touriste algérien qui a été refoulé à l’issue d’un contrôle de routine, rapporte le journal Le Parisien dans un long reportage consacré aux activités de la PAF française à Marseille, publié ce samedi 25 octobre.
Un touriste algérien refoulé au port de Marseille pour absence du billet retour
Le passager en provenance du port d’Alger a pourtant présenté un passeport et un visa Schengen valides. Il dispose également d’un justificatif d’hébergement en bonne et due forme (en l’espèce, une réservation d’hôtel).
Toutefois, les agents de la PAF portuaire relevant de la zone d’arrivée du grand port autonome de Marseille découvrent qu’il ne dispose ni d’un billet retour ni de ressources financières suffisantes pour séjourner plus de quinze jours en France.
Le voyageur algérien a aussitôt été conduit dans les bureaux de la PAF le temps de régulariser sa situation. Il devait en effet acheter un billet retour et se faire envoyer de l’argent, expliquent les policiers au média.
À défaut, ce passager devra être renvoyé dans l’immédiat vers son point de départ, en prenant le prochain bateau à destination du port d’Alger, précise-t-on encore.
Titre de séjour espagnol mais résidence en France
Pour le deuxième cas, un autre passager sur la même traversée, qui a pourtant présenté aux policiers un titre de séjour espagnol, n’a également pas été autorisé à entrer sur le territoire français via le port de Marseille.
Les agents de la PAF indiquent en effet que les documents de ce voyageur, à savoir le passeport, la carte d’assuré social et la carte grise, attestent qu’il réside de manière pérenne en France depuis de nombreuses années, « sans doute de manière illicite ».
Ce voyageur « risque de passer quelques heures en zone d’attente du centre de rétention administrative (CRA) situé au Canet », précise-t-on de même source. Sa rétention temporaire au centre devrait durer le temps de clarifier sa situation vis-à -vis de la régularité de séjour en France.
Sur décision du juge, il devrait écoper d’un retour en Algérie sans avoir légalement « touché » le sol français, ajoute encore Le Parisien, citant la procédure en vigueur.
Au niveau du port marseillais, les policiers de la PAF contrôlent « 100 % des voyageurs en provenance ou au départ des pays hors Schengen », explique le major Alain, la cinquantaine, officier de police judiciaire (OPJ) et chef de l’unité de sûreté, précisant « qu’aucun bateau ne peut embarquer ni débarquer sans notre présence ».
