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France : une marche de 700 km pour la régularisation des sans-papiers
C’est à partir du quartier de la Cayolle à Marseille que plusieurs centaines de personnes (500 selon le quotidien La Provence et 200 selon Le Monde) ont entamé, samedi 19 septembre, une longue marche qui aboutira en face du Palais de l’Élysée le 17 octobre prochain.
Les marcheurs se mobilisent pour demander la régularisation des sans-papiers en France. Ils seront rejoints par d’autres tout au long du trajet de plus de 700 kilomètres. Ils marqueront cinq haltes au niveau de cinq grandes villes françaises.
Cette grande action de solidarité, qui rappelle la « marche des Beurs » de 1983, a été lancée à l’appel de 15 collectifs de sans-papiers, de la Marche des solidarités, des États généraux des migrations et de plus de 120 organisations.
Parmi les marcheurs, des sans-papiers de plusieurs nationalités : des Algériens, des Tunisiens, des Camerounais, des Équatoriens…etc. Ils réclament la régularisation des situations de l’ensemble des sans-papiers, la fermeture des centres de rétention administrative et la mise en place d’un programme spécial pour combattre la précarité dans ‘’laquelle ils vivent’’.
Plusieurs collectifs et organisations qui soutiennent le mouvement gardent une certaine distance “afin de laisser parler ceux qui en ont besoin“, précise le quotidien la Provence.
« Une politique migratoire absurde »
« Les marcheurs dénoncent la politique migratoire absurde et inhumaine du gouvernement et de l’Europe basée sur une chasse aux sans-papiers » explique encore le quotidien français, qui relaye également le témoignage de Nadine, l’une des organisatrices du mouvement.
Cette Algérienne attend la régularisation de sa situation depuis plusieurs années. « Cette mère de famille travaillait dans le milieu médical en Algérie avant de rejoindre la France il y a quelques années. Pour sa fille, l’inscription à la fac est une gageure, alors que cette dernière a déjà deux diplômes et parle quatre langues », explique la même source.
Un projet pour la régularisation de plusieurs milliers de sans-papiers lancé par l’ancien ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, lors de la pandémie du Covid-19, a été vite abandonné par le nouveau ministre de l’Intérieur Gerlad Darmanin.
À la place le gouvernement français a initié un autre projet pour l’accélération de la naturalisation, des citoyens étrangers en situation régulière, engagés en première ligne pour combattre la pandémie.
Une décision qui a visiblement été mal digéré par les sans-papiers, surtout que beaucoup de pays européens, l’Espagne et le Portugal notamment, ont récemment procédé à une régularisation massive des sans-papiers établis sur leurs sols.