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La France refuse le visa aux parents d’Algériens hospitalisés

La France refuse le visa aux parents d’Algériens hospitalisés

Visa pour la France. (Image Par Elena / Adobe Stock)

À 14 ans, on ne devrait pas avoir à se battre seul contre une leucémie. Pourtant Wassim, un enfant algérien actuellement soigné en France doit affronter cette maladie sans ses parents. Le garçon qui souffre d’une leucémie depuis six ans a été envoyé par ses parents en France pour se faire soigner et lui offrir les meilleures chances de guérison.

Arrivé il y a quatre ans, il est actuellement soigné à Rouen dans l’ouest français, et depuis son installation en France il n’a jamais revu ses parents qui, eux, sont restés en Algérie, relate France 3.

Wassim se bat contre la maladie depuis toutes ces années. Il a parfois eu des périodes de rémission, mais depuis quelques mois son état s’est aggravé et son pronostic vital est fortement engagé. Le jeune garçon qui vit sous la tutelle de sa tante espère revoir une dernière fois ses parents mais la France refuse de leur octroyer un visa touristique.

Toute la famille sur la sellette

Le cas désespéré du jeune Wassim aurait pu sensibiliser les autorités françaises, mais pour le moment ses parents n’ont pas pu obtenir de visa. Le manque de gestion des visas, la pression liée au covid-19 et la fermeture des frontières entre la France et l’Algérie ont empêché de voir leur fils à nouveau hospitalisé à l’hôpital de Rouen.

Pour le moment, seule la sœur de Wassim a pu se rendre à son chevet. Elle a accepté de lui faire don de moelle osseuse afin de sauver son frère. C’est cette démarche qui lui a permis de retrouver son frère en décembre 2020.

De plus, Wassim qui se bat contre la mort doit également supporter la pression administrative. Le jeune homme n’a plus de statut légal en France, puisqu’il a dû prolonger son séjour en France en raison de son état de santé critique sans pouvoir faire de demande de résidence officielle.

La sœur de Wassim venue avec un visa depuis l’Algérie afin de faire un don de moelle osseuse à son frère s’est également retrouvée en situation irrégulière. La greffe n’ayant pas fonctionné, et l’état de Wassim se dégradant, la jeune femme a décidé de rester auprès de son frère alors que son visa est périmé. Ne pouvant se résoudre à abandonner son jeune frère qui pourrait mourir à tout moment.

Une mobilisation qui a permis un nouvel espoir

La situation du jeune Wassim a ému l’opinion publique en France. Une campagne sous le nom de #wassim_athmani a été lancée sur les réseaux sociaux. Le hashtag a été largement repris et de nombreuses personnes ont profité de cette campagne pour interpeller ambassades et consulats français sur la tragédie que traverse l’adolescent algérien.

Le cas de Wassim a également été médiatisé dans les médias français qui ont repris l’appel à l’aide de la famille. Ces démarches ont sans doute eu un impact puisque les parents du jeune Wassim ont obtenu un rendez-vous au consulat pour le 30 juin afin de pouvoir défendre leur cause.

D’autres cas, isolés et désespérés

Malheureusement Wassim n’est pas seul à affronter cette terrible épreuve. L’association franco-algérienne ADDRA ne cesse d’interpeller les autorités françaises et algériennes sur le cas d’une jeune étudiante algérienne blessée par balle à Paris en avril dernier.

La jeune fille venue étudier en France a été victime d’un tir par arme à feu dans une fusillade qui a eu lieu dans l’hôpital où elle travaillait pour financer ses études. Elle a frôlé la mort et est toujours hospitalisée.

Elle pourrait en garder de graves séquelles, voire ne plus retrouver l’usage de sa jambe et de sa main, prévient l’association ADDRA, dont le président rend régulièrement visite à l’étudiante blessée.

La jeune étudiante doit subir une lourde rééducation et le traumatisme de cette fusillade. Isolée à Paris et sans ressources elle espérait retrouver ses proches qui se trouvent tous en Algérie. Son frère qui souhaitait venir la soutenir n’a pas pu obtenir de visa français pour se rendre à son chevet.

Dans des cas aussi exceptionnels, aucune raison ne devrait pousser au refus de visa pour porter assistance à un proche en grave danger. L’affaire de la jeune étudiante est défendue par l’association ADDRA qui s’est rapprochée des services consulaires afin d’appuyer la demande de visa du frère de la victime. Ils sont toujours en attente d’un geste de la part de la France.

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