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La mésaventure d’une Franco-Algérienne à l’aéroport de Tunis

La mésaventure d’une Franco-Algérienne à l’aéroport de Tunis

Le drapeau de la Tunisie. (Imae Par giumas / Adobe Stock)

Malgré la réouverture partielle des frontières depuis le 1er juin dernier, les Algériens résidents à l’étranger, particulièrement en France, éprouvent des difficultés à rentrer au pays, surtout lorsqu’il s’agit d’urgences.

Les restrictions qui se multiplient et les vols qui ne satisfont toujours pas la demande contraignent de nombreux voyageurs à prendre des détours pour gagner l’Algérie.

Transiter par la France, l’Espagne ou encore la Tunisie est devenue une pratique courante pour la diaspora algérienne. C’est le cas de cette jeune femme, qui raconte sa mésaventure en Tunisie au média « Bila kinaa (sans masques) ».

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5000 € pour soigner sa mère malade en Algérie

La jeune femme, française d’origine algérienne, devait prendre l’avion pour l’Algérie depuis Paris, en passant par Tunis pour rejoindre sa mère atteinte d’un cancer et qui avait besoin de soins.

La jeune franco-algérienne avait prévu pour l’occasion de rester six mois auprès de sa mère, afin de l’accompagner moralement mais aussi financièrement.

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Pour couvrir les frais du séjour, elle avait ramené avec elle la somme de 5000 €. C’est là qu’a commencé sa mésaventure. Il faut savoir que chaque pays dispose de lois régissant les entrées et sorties de devises et qu’à partir d’un certain montant, une déclaration douanière s’impose pour passer la frontière.

Un contrôle qui tourne mal à l’aéroport de Tunis

Le 23 octobre dernier, la jeune femme avait pris son vol pour la Tunisie, où elle devait séjourner pendant deux nuits avant son vol à Alger, le 25 octobre. « Je devais partir en Algérie en urgence, car ma mère était gravement malade. Elle a fini par succomber à sa maladie », confie-t-elle au journaliste.

Alors qu’elle s’apprêtait à s’enregistrer à l’aéroport, un homme est venu l’aborder et a commencé à lui poser des questions, notamment sur la somme de devises qu’elle transportait.

« Il m’a demandé combien j’avais sur moi. Je n’ai pas voulu répondre au début car il était habillé en civile. Je lui ai dit que j’avais 1000 € sur moi. Je pensais qu’il voulait emprunter de l’argent ou me voler », raconte-t-elle.

L’inconnu lui a par la suite expliqué qu’elle devait faire une déclaration douanière si la somme qu’elle avait sur elle dépassait les 1000 euros, chose qu’elle a continué à nier.

C’est à ce moment que l’homme a dévoilé son identité : il était en réalité « contrôleur ». La jeune algérienne dénonce d’ailleurs sa démarche, expliquant qu’elle aurait préféré qu’il se présente à elle directement et pensant sa méfiance justifiée.

Le contrôleur appelle alors son collègue et lui demande de fouiller la jeune femme. 3 500 € seront saisis et elle se retrouve avec uniquement 1 500 € pour tout son séjour.

Des procédures qui s’éternisent 

La jeune femme se débrouille tant bien que mal durant son séjour d’un peu plus d’un mois en Algérie.  « Je n’ai même pas pu financer l’enterrement de ma mère », confie-t-elle. « La vie est très chère en Algérie, 1 500 € n’auraient pas suffi pour y rester pendant plusieurs mois ».

Le 3 décembre, la jeune femme est retournée en Tunisie afin de récupérer son argent et rentrer en France. Deuxième mauvaise surprise : elle se retrouve confrontée à un refus de restituer la somme qu’on lui a saisie.

« Je suis venue ici, il me restait 200 €. On a dû m’envoyer de l’argent depuis la France pour que je puisse rester un peu plus », raconte la jeune femme.

Lorsqu’elle a voulu récupérer les 3 500 € qui lui étaient saisis, les contrôleurs lui ont demandé la source de cet argent et des preuves la garantissant. « Ma banque était fermée du samedi au lundi. Mon vol était prévu un samedi, alors j’ai dû emprunter la somme. Je leur ai donné toutes les preuves qui confirment mes dires, mais ils n’ont rien voulu savoir », explique la jeune algérienne.

« On m’a dit que j’avais commis une erreur lorsque je n’ai pas déclaré cet argent quand j’ai atterri en Tunisie. J’avoue que j’ai fauté ; il faisait nuit et il n’y avait aucun contrôleur à l’aéroport. C’est pour cela que je me suis dit que j’allais déclarer les 5 000 € lors de mon vol pour Alger », ajoute-t-elle.

Le périple de la jeune femme se poursuit lorsqu’elle va exposer son problème à l’ambassade d’Algérie en Tunisie. Elle leur explique qu’elle n’avait pas encore fait son enregistrement lorsque l’argent lui a été saisi. « Quand je leur ai dit cela, ils m’ont informée qu’ils n’avaient pas le droit de saisir l’argent avant que je ne fasse mon enregistrement », détaille-t-elle.

Malgré tous ces éléments, la jeune femme n’a pas pu avoir gain de cause. Elle attend toujours et appelle à ce que son argent soit débloqué pour qu’elle puisse rentrer chez elle.

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