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Le secteur touristique tunisien affiche une remarquable progression en 2025, avec le marché maghrébin, notamment l’Algérie, comme pilier central. Mais le pays compte aller de l’avant et diversifier ses marchés, notamment en Europe.

Du premier janvier au 20 octobre 2025, la Tunisie a enregistré 9 millions de visiteurs, en hausse de 9,2 % par rapport à la même période de 2024. L’objectif de 11 millions sur toute l’année n’est pas loin.

Les recettes touristiques sont également en progression, dépassant déjà les 3 milliards de dinars tunisiens, ce qui reflète la montée en gamme d’un secteur longtemps marqué par la saisonnalité et la dépendance aux marchés traditionnels, notamment l’Algérie.

« Nous constatons un retour de confiance des marchés européens »

La Tunisie veut justement aller au-delà du marché maghrébin, sans pour autant le négliger. « Notre priorité est claire : consolider les acquis du retour post-crise tout en transformant la nature de notre tourisme », explique le ministre du Tourisme, Sofiene Tekaya, dans un entretien accordé, mardi 28 octobre au magazine Tour Hebdo.

Cette année, le marché européen affiche une dynamique particulière, avec une hausse de 8,9 % des arrivées en provenance du vieux continent. Le Royaume-Uni à lui seul affiche une forte progression de l’ordre de 44 %, en parallèle avec un rebond du marché français.

« Nous constatons un retour de confiance des marchés européens, et surtout une curiosité accrue pour les expériences tunisiennes hors des circuits classiques », souligne le premier responsable du secteur, soulignant que Maghreb reste tout de même un pilier, représentant près de 40 % des visiteurs.

La Tunisie compte aussi mettre en œuvre des moyens lui permettant de se démarquer de la concurrence méditerranéenne, comme le Maroc, la Grèce et la Turquie, et de mieux se positionner.

La Tunisie « ne vise plus seulement le nombre, mais la qualité et la durabilité »

Et pour ce faire, « nous investissons dans la formation du personnel hôtelier, la modernisation des infrastructures et la transition écologique des établissements », explique le ministre du Tourisme. Selon lui, la Tunisie veut désormais devenir une référence régionale en matière de tourisme durable.

Dans ce sens, le responsable souligne que son secteur « ne vise plus seulement le nombre, mais aussi la qualité et la durabilité ». Dans ce sens, l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) insiste constamment, dans les campagnes de promotion qu’il mène, sur la diversité des expériences.

Il s’agit notamment du tourisme de bien-être à Hammamet, de la découverte du patrimoine à Kairouan et Carthage, de la nature et du désert dans le sud, sans oublier l’artisanat et la gastronomie locale.

La Tunisie compte aussi aller au-delà de la saison estivale. « Nous voulons que Djerba ou Tozeur soient aussi attractives en décembre qu’en juillet » à travers les événements culturels, les festivals, le sport et le tourisme d’affaires, déclare encore le ministre. 

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