La vidéo époustouflante d’une interruption d’atterrissage d’un Airbus
L’interruption d’atterrissage est le dernier recours pour un pilote devant l’impossibilité d’atterrir sur une piste en toute sécurité. Dans certains cas, cette procédure de sécurité est menée à la dernière minute, ce qui la rend particulièrement délicate et même effrayante.
Dans des conditions météo difficiles, caractérisées notamment par le vent de travers, les atterrissages des avions ne sont jamais chose aisée. Les commandants de bord sont certes entraînés à ce genre de situations, mais l’imprévisibilité des rafales ne leur laisse pas suffisamment de marges de manœuvre.
Une remise de gaz de dernière minute d’un Airbus de British Airways
En approche finale, le pilote doit en effet prendre compte de plusieurs paramètres, dont le maintien de l’avion dans la bonne trajectoire sur la piste et le timing parfait du toucher de roues. Mais le vent de travers peut chambouler tout le programme d’un atterrissage.
Pour faire face au phénomène, l’équipage peut, entre autres techniques, effectuer un atterrissage en crabe. Cela consiste à positionner l’avion en face de la direction du vent latéral juste avant l’ultime arrondi, c’est-à-dire lorsque l’avion passe du vol au sol.
L’avion se retrouve donc en travers de l’axe de la piste. Et juste après le toucher de roue, il doit rapidement redresser la trajectoire de son appareil pour éviter une sortie de piste qui s’avère souvent très dangereuse aussi bien pour l’avion que pour ses occupants.
En effectuant toutes ces manœuvres, le commandant de bord doit aussi faire attention au timing de l’approche finale, car une fois qu’il a consommé une bonne partie de la piste, il n’aura plus tout l’espace nécessaire pour le processus de freinage.
Le cas échéant, l’équipage n’a généralement de choix que d’interrompre l’atterrissage en remettant les gaz pour préparer un tour de piste et amorcer une nouvelle tentative d’approche. C’est exactement ce qui s’est passé lors de l’atterrissage de cet Airbus de la compagnie aérienne British Airways filmée récemment par un planespotter.
« L’avion a survolé la piste un peu plus longtemps que prévu »
L’atterrissage a eu lieu dimanche dernier à l’aéroport de Manchester à l’issue d’un vol en provenance de Londres Heathrow. Le temps n’était visiblement pas propice à un atterrissage calme et en toute sécurité.
Dans la séquence partagée jeudi 11 mai par la chaine Airliners Live sur Twitter, on peut voir que le pilote aux commandes n’arrivait pas à effectuer le toucher de roues, alors qu’il n’était qu’à deux doigts du sol.
En atteignant la piste, il a tenté un premier arrondi, mais ne parvenait pas à poser son appareil. Il a ensuite effectué une seconde tentative et cette fois-ci, le train d’atterrissage a touché le sol, à en juger par la fumée qu’il a engendré lors du contact avec l’asphalte du tarmac.
Cependant, l’avion a rebondi et a repris sa position de vol à seulement quelques centimètres du sol. Pendant ce temps, l’Airbus a déjà consommé une bonne partie de la piste. Et se rendant compte de la situation, le commandant de bord a fait le bon choix qui se présente et a remis les gaz à la dernière minute.
S’il avait maintenu son approche finale, il n’aurait en effet pas suffisamment d’espace pour pouvoir immobiliser son avion au bon moment et au bon endroit à l’issue du freinage. Il a donc poussé sur sa manette de gaz, ce qu’on peut clairement entendre dans la vidéo.
Du point de vue de l’auteur de la vidéo, « le long effet de sol a contraint l’avion de survoler la piste un peu plus longtemps que prévu. Mais les pilotes ont pris la bonne décision en remettant les gaz ».
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