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L’Algérienne Chahinez B., brûlée vive en France : son mari voulait se venger

L’Algérienne Chahinez B., brûlée vive en France : son mari voulait se venger

Le drapeau de la France. (Image par : J. Ossorio Castillo / Adobe Stock)

La mort atroce de Chahinez B., une Algérienne de 31 ans, est l’un des drames les plus choquants qu’a connu la France cette année. La jeune femme a été brûlée vive par son mari, Mounir Boutaa, lui aussi d’origine algérienne et connu des services de polices. Un meurtre indicible qui aurait pu être évité si la jeune femme avait eu la protection qu’elle méritait.

L’enquête menée par la police française a dévoilé un récit encore plus effroyable. D’après le procureur de la République de Bordeaux, Mounir Boutaa souhaitait faire souffrir à tout prix sa femme, avec laquelle il était en conflit, sans pour autant penser à la tuer.

Mounir Boutaa voulait torturer Chahinez et la garder vivante pour se venger de la “souffrance endurée”, a-t-il avoué aux enquêteurs. Il avait clairement préparé son crime, car il s’était équipé d’un fusil de chasse et de quoi allumer un feu.

Un crime bien préparé

Dans la journée du 4 mai, il a patienté toute la journée devant le domicile de Chahinez avec l’intention de lui faire du mal. A son arrivée, Mounir Boutaa, s’est précipité sur sa compagne et lui a tiré dessus afin qu’elle ne puisse pas s’enfuir.

Lorsqu’elle s’est écroulée au sol de douleur, en pleine rue, il en a profité pour mettre le feu à son corps. D’après la procureure de la République, il avait l’intention, depuis le départ, de la brûler, pour la faire souffrir et lui laisser “des marques” sur le corps.

L’autopsie a également confirmé cette version. Chahinez avait “deux orifices” dans la cuisse confirmant ainsi que Mounir Boutaa lui avait tiré dessus avant de l’immoler. D’après les services judiciaires, son mari lui a tiré quatre fois dessus. Chahinez était encore en vie lorsque qu’il l’a brûlée et serait morte d’une détresse respiratoire suite à la fumée dégagée par l’incendie.

Le mari a été retrouvé une demi-heure après le meurtre de sa femme, armé d’un fusil, qu’il s’était procuré dans un réseau clandestin, preuve supplémentaire qu’il lui avait tiré dessus. Il se serait échappé sans se stresser et en prenant son temps, allant même jusqu’à poster sur les réseaux sociaux, une photo de la maison de la victime qu’il a pris le temps d’incendier.

Elle savait qu’elle était en danger de mort

L’entourage de Chahinez et son voisinage ont été interrogés par les services de police et la presse française. Tous s’accordaient à dire que la jeune femme se savait en danger de mort. La jeune femme décrivait son mari comme un “monstre”. En mars dernier, Chahinez avait d’ailleurs déposé une énième plainte contre lui pour violences à son encontre.

Les proches de Chahinez ont affirmé avoir vu la jeune femme blessée et marquée par les coups de son mari, qui allait jusqu’à la maltraiter en public. L’un de ses proches expliquait que Mounir Boutaa était très “autoritaire”, liberticide pour la jeune femme et qu’il voulait “une Algérienne comme en Algérie”, rapporte Le Figaro qui cite une source proche de l’enquête. La jeune maman, arrivée il y a cinq ans d’Algérie, « voulait vivre en France comme une Française », ajoute la même source.

Mounir Boutaa avait un long casier judiciaire pour des faits de violences et de vol. En juin 2020, il avait d’ailleurs été condamné à une peine de prison de 18 mois, dont 9 mois avec sursis pour violences conjugales. En octobre 2020 il a eu le droit à un placement extérieur, puis a été libéré début décembre 2020, avec une obligation de se soigner, d’être suivi par les services pénitentiaires et surtout l’interdiction de s’approcher de sa femme. Toutefois l’homme n’a jamais respecté ces mesures, rodant dans le quartier de la jeune femme, tentant de l’approcher à plusieurs reprises.

Mounir Boutaa était pourtant en sursis et aucune précaution n’a été mise en place pour protéger la victime. La police aurait pu lui remettre un téléphone d’urgence comme le veut la procédure dans le cas de violences conjugales, ou équiper le mari d’un bracelet électronique pour éviter qu’il s’approche du domicile de Chahinez.

Si les nouvelles plaintes de la jeune femme avaient été consignées par la police, leurs services avaient été dans l’incapacité de mettre la main sur l’homme, qui pourtant avait été vu à maintes reprises dans le quartier de la victime.

La justice française va ouvrir une enquête pour comprendre les conditions de sa remise en liberté et dévoiler comment un homme aussi dangereux a pu commettre ce terrible meurtre en toute tranquillité.

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