Près de quatre mois après sa nomination à la tête de la compagnie Air Algérie, Hamza Benhamouda s’exprime pour détailler sa stratégie et répondre aux critiques. Le PDG de la compagnie aérienne algérienne a accordé, ce dimanche 2 juin, un long entretien en exclusivité au média en ligne TSA – Tout sur l’Algérie. Voici ce qu’il faut retenir :

  •  Impact du Covid-19. Air Algérie a été fortement impactée par la crise du Covid-19. En 2023, les comptes se sont redressés, mais une année ne peut pas à elle seule compenser les pertes des exercices précédents.

Un exemple de l’impact de la suspension des vols durant la période Covid-19, cité par M. Benhamouda : « 2024 a été abordée avec une flotte amoindrie dans la mesure où beaucoup d’aéronefs ont dû être immobilisés pour des opérations de maintenance ou des pannes importantes ».

  • Le Wifi dans les avions. Air Algérie opère 200 vols par jours sur quatre continents. Le développement d’Air Algérie passe par une accélération de la numérisation et l’introduction de l’intelligence artificielle (IA). Les nouveaux avions en cours d’acquisition seront équipés pour fournir un service Wifi à bord.
  •  Offre Osra. Les billets sont toujours disponibles, mais pour les dates, il faut être flexible, explique le PDG. Au lancement de l’offre, en avril, « toutes les capacités disponibles, en termes de sièges (1.160.000 sur le réseau France), ont été offertes à la vente sur l’ensemble des vols programmés pour la haute saison, sans aucune restriction ».

Aujourd’hui, il reste 571 600 sièges non réservés. « Ceux qui souhaitent bénéficier de ce tarif aujourd’hui, doivent opter pour des dates de voyages où la disponibilité existe », souligne le PDG d’Air Algérie.

  •  Vols supplémentaires et promotions. Air Algérie a introduit des demandes de vols auprès des autorités de l’aviation civile de plusieurs pays pour cet été. Elle est en attente de réponses. Le PDG n’exclut pas le lancement de nouvelles promotions en cas de réponses favorables aux demandes de vols supplémentaires. « Nous espérons des réponses favorables dans les jours à venir ».
  • Acquisition et affrètement d’avions. Air Algérie a procédé à l’affrètement de quatre avions pour l’été : trois avions gros-porteurs disposant de 269 sièges chacun et un monocouloir de 150 sièges. « Sur la période d’affrètement prévue, cela représente une offre minimum de 471.000 sièges », souligne le PDG d’Air Algérie.

Le processus d’acquisition de nouveaux avions continue. « Les premiers aéronefs devraient être réceptionnés en 2025 », annonce-t-il.

  • Incidents sur les Boeing 737 Max. Ces appareils font partie de la commande 15 avions lancée par Air Algérie pour renouveler sa flotte. Certains clients s’inquiètent, mais le PDG d’Air Algérie se veut rassurant : « Les principaux problèmes du 737 MAX ont concerné des défauts de conception et de certification du système MCAS (système destiné à corriger automatiquement les caractéristiques de manœuvrabilité de l’avion) et les lacunes dans la formation des pilotes. Ces questions ont été résolues maintenant. La presse rapporte beaucoup d’incidents qui sont plus des problèmes de maintenance qu’autre chose ».
  •  Prix des billets d’avion Air Algérie. Le vol Paris – Alger en aller-retour à 800 €. La révélation de ce tarif a fait beaucoup de bruit sur les réseaux sociaux. Le PDG d’Air Algérie donne une explication. « Le tarif que vous citez correspond au niveau le plus élevé pour la ligne en question, en aller-retour, valable une année, remboursable et modifiable sans frais, ni conditions. Il vous est loisible de vérifier cela sur notre site marchand », explique-t-il.

Il ajoute : « Même si Air Algérie est en moyenne moins chère que ses concurrents, elle est souvent et injustement critiquée sur ce point, y compris par votre média ».

Categorized in:

Compagnies Aériennes,

Tagged in: