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Les 10 plus gros défauts… d’Alger

Les 10 plus gros défauts… d’Alger

Par Leonid Andronov / Adobe Stock

Alger est une ville qui nous séduit autant qu’elle nous repousse. Elle a son caractère bien à elle, une beauté ravagée mais unique. Elle aurait pu être la Barcelone du Maghreb mais ça ne prend pas, pourquoi ? Nous avons dressé les 10 défauts que la capitale algérienne pourrait effacer.

  1. 1. Les embouteillages et la conduite dangereuse des Algérois

Alger vous engouffre constamment dans les embouteillages. Prévoyez toujours une demi-heure à une heure de retard sur vos rendez-vous en heure de pointe ! En effet, le peu d’axes permettant de rejoindre la ville d’est en ouest, le nombre conséquent de voitures (plus de 6,5 millions de véhicules en circulation en Algérie) et la conduite désastreuse des automobilistes algérois vous provoquent un ulcère dès que vous prenez la route.

Toute personne qui a conduit à Alger a forcément eu une grosse frayeur ou un accroc avec l’un de ses concitoyens. Que vous soyez conducteur ou passager, vous n’échapperez ni aux heures d’embouteillages inutiles, ni à la crainte de mourir sur la route.

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  1. 2. Le manque de transport en commun

L’omniprésence des voitures résulte surtout du manque d’offres de transport en commun dans la capitale algérienne. Une seule ligne de métro et une seule de tramway (située dans la banlieue-est de la ville), les Algérois doivent se débrouiller avec bus et taxis pour se déplacer dans la Capitale.

Or les réseaux ne couvrent pas toutes les zones et les taxieurs vous emmènent où bon leur semble, sans compter que le budget devient conséquent si l’on emprunte trop de taxis.

  1. 3. L’inexistence de la vie nocturne

Alger est une ville vivante et joyeuse… enfin jusqu’au coucher du soleil. La capitale se vide littéralement à la tombée de la nuit. Même si on a vu l’apparition de plus en plus de restaurants et salons de thé ou encore le retour d’une timide programmation de cinéma et théâtrale, la crise du covid-19 a davantage tué la vie nocturne.

Alger est la capitale maghrébine la moins animée le soir. Elle se réveille seulement durant le mois de ramadhan avec une animation unique qui tombe comme un soufflé dès l’Aïd el Fitr.

  1. 4. La propreté aléatoire

Alger est chanceuse, elle a un patrimoine architectural incroyable, son aspect vallonné et ses vues imprenables sur la Mer Méditerranée la rendent irrésistible. Mais elle est souvent gâchée par la saleté ambiante, entre les sacs poubelles éventrés, les blattes et des constructions inachevées ou illicites, Alger est littéralement gâchée. Peu de quartiers maintiennent un ramassage des déchets régulier ou une harmonie architecturale.

  1. 5. Le manque d’accès à la mer

Alger, au même titre que d’autres villes méditerranéennes comme Marseille ou Beyrouth, est bercée par la mer mais n’offre que très peu d’accès à des plages. Voir la mer à Alger n’est pas un problème mais la toucher ou encore s’y baigner est un calvaire.

Quelques petites plages existent : celle du Bastion 23, à Bab El Oued ou encore les accès par les rochers de Saint-Eugène pour les plus téméraires. Mais aucun n’est réellement facile d’accès ou agréable. Il faut alors rouler jusqu’à Sidi Fredj, Zeralda ou Ain Taya pour accéder à une vraie plage. L’été, leur accès est quasi impossible puisque tous les Algérois se ruent vers ces plages.

Aussi, cet atout que représente la mer n’est pas du tout utilisé. Peu de restaurants ou cafés offrent une vue sur l’eau. Le littoral est très peu exploité alors qu’il pourrait être un moyen d’attractivité pour le tourisme.

  1. 6. Le service dans les lieux de restauration

Que dire de la restauration à Alger ? À revoir ! Le manque cruel de diversité dans les restaurants est souvent décevant mais c’est surtout le service qui retient notre attention. Peu d’établissements soignent l’accueil et le traitement des clients. On se retrouve souvent avec un menu qui contient des plats qui ne sont pas cuisinés ou des repas qui s’éternisent tant le service est long. Les erreurs de facturation sont aussi fréquentes. Il existe peu de formations en hôtellerie (seulement l’ESHRA et l’Aurassi), ce qui explique que ce métier est encore trop peu maîtrisé par les serveurs algérois.

  1. 7. Le développement de l’urbanisme

L’urbanisme à Alger est un problème majeur. Côté architecture, chacun n’en fait qu’à sa tête. On observe des constructions complètement improvisées en dépit du bon sens ou des règles d’urbanisme. Aujourd’hui Alger est composée de maisons inachevées ou avec des étages sans fin, des cités dortoirs aux couleurs criardes, qui à peine construites menacent de s’écrouler ou des bidonvilles qui s’étendent à perte de vue. À l’inverse, le patrimoine architectural historique d’Alger tombe en ruine comme la Casbah ou encore les immeubles du centre-ville jusqu’à Bab El Oued.

Les infrastructures sont médiocres, la ville est tournée vers elle-même sans porter un regard sur la mer et le seul front de mer exploité est celui des Sablettes où une odeur pestilentielle d’égouts persiste malgré les mesures prises par la Wilaya d’Alger.

En 2006 un appel à projet pour réviser le Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme a été lancé. Ce sont l’agence française Arte Charpentier et l’agence portugaise Parque Expo qui ont été retenues pour faire d’Alger, une ville durable à l’Horizon 2035…

  1. 8. Le rapport à la mixité

La Capitale est perçue comme la ville la plus ouverte de l’Algérie, pourtant la cohabitation entre hommes et femmes dans l’espace public reste très compliquée. Les Algéroises sont souvent victimes d’harcèlement verbal et sexuel et sont tacitement interdites de nombreux lieux.

On voit ainsi des cafés, des salles de restaurants et même des cinémas réservés aux hommes. Le dialogue entre les genres est complexe et soumis au regard des autres, rendant impossible des relations saines entre les hommes et les femmes dans l’espace public.

  1. 9. L’accès au logement

Les constructions ne sont pas le seul problème, l’accès au logement est un grand problème. Les prix de la location et de la vente ne sont absolument pas régulés, on trouve ainsi toute sorte de pratique de prix.

Pour se loger à Alger il faut énormément débourser ou vivre dans les communes périphériques de la Capitale. Il faut également compter l’avance de loyer de un an à deux ans souvent demandée par les propriétaires, la location mensuelle est quasi inexistante. Une somme donc conséquente que beaucoup de ménages ne peuvent pas s’autoriser.

Autre source de problème, la discrimination. S’il est facile de louer en tant que famille, les jeunes femmes et jeunes hommes célibataires ont du mal à trouver la location de leurs rêves. Ils sont souvent refoulés au profit de familles, perçues comme garantes de bonnes mœurs.

  1. 10. Le manque de loisirs

Malgré un grand niveau de sociabilité et une animation importante la journée, il est facile de s’ennuyer dans cette immense ville. En effet, l’offre de pratiques culturelles, ou encore sportives est assez légère. On a vu ces cinq dernières années la naissance de nombreuses initiatives privées avec l’ouverture de salles de sport, de projections cinématographiques ou de centres et/ou d’ateliers culturels divers et variés.

Toutefois Alger souffre d’un tel retard, qu’il n’est pas toujours facile de garantir une inscription pour tous. Sans oublier les couvre-feu récurrents avec la pandémie qui ont cassé les récentes dynamiques mises en place.

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