C’est un véritable pavé dans la mare que jette le syndicaliste cheminot Anasse Kazib. Ce dernier, dans un tweet, a affirmé avoir rencontré à Paris des étudiants d’origine algérienne qui ont fui la guerre en Ukraine pour se réfugier en France.
“Ces étudiants venus d’Odessa ont eu les transports gratuits partout sauf en France” dit-il. Ajoutant que même si ces étudiants ont en leur possession des papiers ukrainiens, les autorités françaises exigent d’eux de quitter le territoire d’ici le 26 mai.
J’ai rencontré à Paris des étudiants réfugiés d’Odessa en Ukraine, ils ont eu les transports gratuits partout sauf en France même en présentant leurs papiers ukrainiens ont leur refuse et ils ont jusqu’au 26 mai pour quitter le territoire vous savez pourquoi ? Ils sont algeriens.
— Anasse Kazib (@AnasseKazib) March 23, 2022
Selon les témoignages que le syndicaliste affirme avoir lui-même recueillis, l’administration française aurait expliqué à ces jeunes étudiants algériens que d’ici la fin mai, si la situation en Ukraine ne s’améliore pas, ils devaient quitter le territoire français et retourner vivre dans leur pays d’origine. Cette mesure ne concerne cependant pas les ukrainiens de “souche” qui, eux, peuvent rester.
A travers ses tweets, Anasse Kazib dénonce un “tri sélectif des réfugiés” et ce qu’il nomme lui-même un “racisme d’Etat”.
Ps : L’administration française leur a dit, vous devez retourner vivre dans votre pays d’origine si la guerre en Ukraine n’est pas finie d’ici la fin mai. Les ukrainiens d’origine eux peuvent rester.
Incroyable ce tri sélectif entre les réfugiés. La définition du racisme d’Etat.— Anasse Kazib (@AnasseKazib) March 23, 2022
Rappelons que plusieurs témoignages rapportent que les étudiants africains et indiens ont fait état de discriminations et d’autres difficultés alors qu’ils tentaient de fuir l’Ukraine. La BBC a notamment recueilli des témoignages de personnes étrangères de couleur qui disent se voir refuser l’entrée dans les trains et être retenues aux frontières alors que les Ukrainiens sont autorisés à passer en premier.
Le ministère de l’Enseignement supérieur algérien a mis à disposition des étudiants algériens se trouvant actuellement en Ukraine une plateforme numérique pour exprimer leurs doléances et préoccupations.